L'histoire :
Le théâtre du Vieux Colombier est hanté. Depuis des siècles, les acteurs évitent en effet d’y jouer le lundi afin de ne pas y réveiller les fantômes. Or Mélanie amène un exorciste, Victor, dans ce théâtre, le lundi. L'objectif est de chasser les démons du lieu. Victor dessine un cercle cabalistique sur les planches. Elle doit se déshabiller pour se rendre au centre du cercle. Victor prononce des oraisons en latin. Une fumée apparaît et une voix sépulcrale retentit. Puis c'est le silence... Victor est persuadé qu'il a réussi la cérémonie magique. Il invite Mélanie à prendre un verre pour fêter ça. Quand ils sortent du théâtre, ils découvrent qu'un homme est mort d'une crise cardiaque en pleine rue devant l'établissement. Coïncidence ou signe funeste ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le concept de cette série réside dans le mélange de magie et d’époque contemporaine, dans le Paris d’aujourd’hui. Chaque tome est une nouvelle intrigue mystique indépendante, même si on retrouve toujours le même personnage, Charles, spécialisé dans la chasse aux fantômes et autres apparitions surnaturelles. Cette fois, on tombe dans une sombre intrigue de démon qui se réincarne dans un théâtre parisien. L’entité négative va asservir son entourage et menacer l’équilibre de Paris. L’idée de départ est prenante et les moments où le démon à forme humaine fait son apparition sont inquiétants et lugubres. Malheureusement, Jean-Pierre Pécaud justifie son intrigue de façon complexe et tarabiscotée. Les dialogues entre Charles et son apprenti ou son entourage sont interminables. L’ésotérisme devient un fumeux délire sans queue ni tête et surtout sans réel intérêt. L’auteur tente bien de se servir de l’histoire de la ville de Paris et de ses légendes pour rendre le tout envoûtant... mais ce n’est qu’une succession de trouvailles tortueuses et alambiquées. Le récit résonne comme un livre d’histoire surnaturel, auquel on aurait plaqué quelques éléments mystiques. Mais l’histoire prend difficilement vie et on ne s’attache jamais aux personnages. Dim D montre pourtant un trait honnête et très réaliste, qui cadre avec le propos. Les architectures de Paris sont superbes et rappelleront des souvenirs à tous les amoureux de cette ville. L’histoire reste malgré tout insipide et peu digeste.