L'histoire :
Le pauvre Geppetto décide de créer un pantin de bois pour l’aider à subvenir à ses besoins. Son ami et confrère, Maître Antoine, lui fournit pour ce faire un morceau de bois ensorcelé. A peine sculpté, Pinocchio décide de prendre la poudre d’escampette pour éviter d’aller à l’école le lendemain. Une fois rentré chez lui, le vieux grillon de la maison lui fait la morale en lui conseillant d’être un gentil petit garçon. Conseil récompensé par un bon coup de maillet… Décidé à faire plaisir à son vieux papa, le jeune pantin de bois part à l’école. Sur le chemin, attiré par un théâtre de marionnettes, Pinocchio va troquer son Alphabet de classe contre l’entrée dans ce lieu si attirant pour lui. L’arrivée d’une nouvelle marionnette dans ce théâtre va perturber la représentation en cours. Souhaitant retrouver le calme, le maître des lieux décide de manger le nouvel arrivant. Malgré son insolence, le petit garçon attendrit le seigneur et le libère en lui attribuant même une poignée de pièces d’or. Sur le chemin de retour vers sa maison, Pinocchio rencontre dans la foret deux voyageurs lui conseillant d’enterrer ses pièces dans la terre du pays de Niguedouilles pour doubler sa mise. Le gentil mais naïf garçon suit donc ses deux nouveaux amis pour trouver la fortune et gâter son papa…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Inspiré par le chef d’œuvre de Carlo Collodi, l’auteur rennais David Chauvel réadapte ici le fameux Pinocchio. En mettant complètement de côté la version la plus connue, « made in Disney », l’auteur nous fait découvrir (ou redécouvrir) la version originelle de cette célèbre histoire. Et quelle histoire ! Loin de la version lissée et sucrée du studio américain, ce sont les aspérités des personnages qui font ici leur charme : Geppetto est bagarreur, le grillon se fait massacrer dès les premières pages, la baleine est en fait un énorme requin… Pour accompagner cette si jolie histoire, le dessinateur Australien Tim McBurnie a concocté de magnifiques dessins aux couleurs pastel et aux traits japonisants. Cette inspiration asiatique est notamment observable à travers sa sublissîme fée aux cheveux bleus, qui pourrait être une héroïne échappée d’un manga. Ce talentueux freelance dans le design des jeux vidéos à déjà été publié deux autres fois sur la marché français (Sept, Ara). Espérons qu’il continue sur cette lancée en vue de si bons résultats. Cet ouvrage réussi fera le bonheur des amoureux de beaux et anciens contes, en version réactualisée, dans la veine des classiques du grand Charles Perrault.
