L'histoire :
Wawitko, l’oncle de Popotka le petit sioux, propose à ce dernier de l’emmener pour une campagne de chasse. Popotka, déçu de devoir rester au village durant l’automne, alors que tous ses copains sont partis en expédition, accepte bien volontiers. Chemin faisant, l’oncle raconte des histoires à son neveu, notamment la légende du lapin qui voulu capturer son ombre. Il apprend également à Popotka beaucoup de choses sur la nature : les astuces de la chasse, le nom des champignons, les empreintes des animaux… Il lui enseigne aussi que les sioux n’ont pas que des amis. Par exemple, il vaut mieux se cacher pour éviter que la tribu de pieds-noirs qu’ils aperçoivent au loin ne leur tombe dessus ! Les jours passent et le tonton finit par avouer que son expédition vise à rendre visite aux autres tribus amies. Mais Popotka ne profitera pas de cette nouvelle expérience : après deux jours de tempête, il tombe malade. Wawitko l’abandonne alors sur place pour la journée, tandis qu’il va chercher des plantes pour le soigner. Seul et fiévreux, Popotka se retrouve soudain face à un garçon de son âge de la tribu des pieds-noirs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette nouvelle aventure de Popotka en 32 planches, le prolifique scénariste David Chauvel envoie son petit héros dans un voyage initiatique très instructif. Non seulement Popotka se nourrit de l’expérience de son oncle au sein de la nature, mais il apprend aussi par lui-même à gérer une rencontre avec un étranger au tempérament plutôt agressif. La morale est ici plutôt bien amenée : comment transformer une rivalité de principe en amitié sincère, outrepassant le barrage de la langue. L’épisode reste donc fidèle aux principes didactiques de cette série de grandes qualités (elle a reçu le prix Jeunesse 7/8 ans au festival d’Angoulême 2004). De son côté, le dessin de Fred Simon est comme toujours parfaitement adapté au jeune public, très lisible, riche en couleurs. Sur une page finale en sus, Chauvel nous transmet de manière anecdotique quelques traductions franco-sioux. Certes, cela a tout de même peu de chance de servir en société…