L'histoire :
Apprenant qu’un mariage lui est imposé, Nicolas, prince héritier, s’est enfui du royaume de Dulime, pour vivre en toute liberté à Paris. Sous le prénom de Noa, il rencontre Margot, une chef-cuisinière de haut vol et en tombe éperdument amoureux… malgré l’autoritarisme de la jeune femme. Celle-ci ignore que Nicolas est un noble et elle l’engage comme plongeur au Petit Pois, le grand restaurant où elle officie. Or les choses se compliquent : cet établissement est racheté par la riche famille de Gladys Jefferson, la promise officielle de Nicolas de Dulime. Heureusement, personne ne reconnait le prince fugueur, qui a moult détectives aux trousses. Petit à petit, Margot apprend à apprécier les qualités de Noa… serait-elle en train de tomber amoureuse ? Toujours est-il que le soir du mariage de Charly – frère de Margot et ex-garde du corps de Nicolas de Dulime – Noa s’occupe tendrement de Margot, pompette. Il la couche dans sa chambre et constate à sa décoration que Margot est totalement fleur bleue. Au petit matin, Margot découvre Noa à ses côtés et entre dans une rage folle. Il faut toute la diplomatie de Noa pour la calmer. A quelques jours d’un grand bal organisé au restaurant, Margot l’emmène visiter la Tour Eiffel, le rêve de Nicolas-Noa…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A un tome du dénouement final, les choses avancent progressivement et logiquement entre l’autoritaire chef de restaurant Margot et le prince Nicolas fugueur. Pour cette série contemporaine, Patricia Lyfoung applique à la lettre la recette du shôjo, tant dans le dessin manga-formé que dans le traitement graphiques plein de strass et d’effets de lumière. L’auteur complète alterne les séquences sentimentales fleur-bleue – deux cases pleines pages pleines de flonflon dans cet opus ! – et les interludes énervés avec des personnages aux faciès super-deformés. Le public cible sera ravi : l’intrigue progresse énormément dans cet épisode et la relation entre Margot et Nicolas passe un cap certain, tout retour en arrière semble impossible. En prenant un peu de recul, on note tout de même des invraisemblances vraiment osées. Notamment l’emprunt à la trame convenue de Cendrillon (ça alors, on organise des bals dans des restaurants gastronomiques ?), avec Nicolas-Noa dans le rôle de la princesse pressée qui doit fuir avant minuit et en et perd sa chaussure (vous essaierez, avec des Converse® !). Bref. Facile, mais efficace.