L'histoire :
Alors que Robert Sax passe une agréable soirée avec Peg dans un restaurant bruxellois, une attaque sans précédent se déroule dans le Musée Royal, où des œuvres sont dérobées par un groupe d'hommes étonnamment efficaces, armés de mitraillettes. Quelques heures plus tôt, c'est une banque qui avait fait l'objet d'une attaque à main armée spectaculaire, laissant là aussi la police impuissante. Lorsque le lendemain le patron du garage va lui-même dépanner un véhicule, il aperçoit sur un banc, sous la pluie battante, un homme totalement immobile. Il l'emmène avec lui même si l'inconnu reste muet, comme endormi sur le siège passager. Dans le bureau au-dessus de l'atelier, l'homme est assis sans bouger et ne donne aucun signe de vie quand soudain il se redresse, saute à travers la fenêtre du deuxième étage, et s'enfuit sans la moindre blessure. Le capitaine Martine est mis au courant par son ami de longue date, mais reste totalement perplexe. Le lendemain c'est le jour du salon de l'auto, et Robert y emmène sa petite amie. Ils s'approchent du stand de ce nouveau constructeur qui vient de lancer le véhicule le moins cher du marché. Une toute petite voiture appelée La Guêpe, dont les images publicitaires envahissent la ville depuis quelques jours. Lorsqu'ils assistent à la présentation, ils reconnaissent sur l'estrade un visage étrangement familier.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cette série classique dans la tradition de la bande-dessinées des années soixante, Rodolphe déroule son savoir-faire de belle manière, s'amusant avec des thèmes qui fleurent bon la grande époque. Dans cette nouvelle aventure, c'est une étrange armée de sosies qui d'entrée de jeu nous plonge dans une atmosphère fantastique et inquiétante. La mise en place est immédiate, ce qui donne d'autant plus de saveur aux quelques pages où Robert et Peg ignorent visiblement dans quoi ils vont être plongés. On assiste à une plaisante conversation amoureuse alors que de graves évènements sont déjà en train de se produire. Le scénariste ponctue d'ailleurs ses aventures de touches un peu plus adultes que les séries traditionnelles auxquelles il rend hommage, notamment dans la relation entre le patron du garage et son employée. Le dessinateur Louis Alloing a tout loisir de dessiner de belles voitures pour emmener ses personnages aux différentes étapes d'une intrigue parfaitement construite, dans un style absolument ligne claire parfaitement raccord avec les années cinquante, époque choisie pour ces aventures. Un épisode complet comme les précédents albums, impeccablement séquencé, avec quelques jalons posés pour un futur ennemi récurrent.