L'histoire :
En 1651, l’anglais Robinson Crusoé prend la mer pour vivre le souffle de l’aventure dans les caraïbes. Après un premier naufrage, il parvient à gagner le brésil où il devient planteur. En quelques années les affaires prospèrent, mais l’envie d’aventure ne l’a toujours pas quitté. Il est alors chargé par ses confrères d’aller « recruter » quelques esclaves outre atlantique, tandis que ses terres sont entretenues par les autres planteurs. Or notre anglais joue décidément de malchance : il fait à nouveau naufrage ! La tempête le jette cependant sur des berges tropicales. A son réveil, il est le seul survivant. Les macchabés jonchent le rivage, à quelques brasses de l’épave du navire, échoué sur un banc de sable. Totalement désespéré, paniqué même, Robinson finit par se reprendre en main et s’organise. Il nage jusqu’au bateau et en rapporte à terre un plein canot de diverses denrées, armes, outils, barils de rhum… Il grimpe ensuite au sommet d’une colline pour faire le point de sa situation et s’aperçoit qu’il se trouve sur une île, a priori déserte. Il en déduit qu’il est là pour un moment et se met en quête d’un endroit où établir un campement sûr et pratique. Il retourne alors au bateau pour se munir de divers cordages, voiles et bastingages. Il en ramènera également trois compagnons : le chien du capitaine, un crucifix et une Bible…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’aventure de Robinson a beau être connue de tou(te)s, on prend toujours beaucoup de plaisir à en (re)lire les détails. D’autant plus que l’adaptation de Christophe Gaultier est parfaitement fidèle au texte d’origine de Daniel Dafoe (c’est le principe des BD estampillées Ex Libris). Le premier tome se concentrait sur la vie de Robinson avant son équipée solitaire, un passage moins mémorisé par notre conscience collective, pour s’achever pile au moment de la transition (le naufrage fatal). Ce second volet entre donc dans le vif du sujet, l’épisode le plus fameux des aventures de cet anglais : sa vie solitaire, son organisation, ses découvertes, ses compagnons, ses états d’âme, ses angoisses… Il s’achève 24 ans plus tard, au moment où Robinson rencontre le sauvage qui deviendra Vendredi, un aléa bientôt développé dans un troisième et dernier volet. Gaultier gère formidablement bien l’aventure, alternant les séquences parlées, les voix off descriptives et d’autres passages totalement visuels, pour accentuer la tension (l’observation des cannibales !). La modernité de son dessin, que les amateurs de BD classiques trouveront gribouillé ou déformé, emprunte néanmoins un style pleinement maîtrisé et parfaitement lisible.
