L'histoire :
Année 2215, sur l'aride planète Caldoria contrôlée par l'intelligence artificielle IAHVÉ. Le jeune Stanley Gelbstein âgé de 12 ans fait route vers Neo-Tolède à bord d'un robot exosquelette baptisé Rocky. Ce dernier est en réalité piloté à distance depuis une station orbitale par son père, Daniel Gelbstein, l'un des ingénieurs à l'origine de la catastrophique prise de contrôle des robots, et de l'éradication quasi totale des colons humains. Après des mois de travail acharné, Daniel a en effet réussi à se rendre maître de Rocky, afin de partir en quête d'un noyau IEM situé dans un hangar de Neo-Tolède. Bombarder de micro-ondes cette petite boule d'énergie depuis l'espace, cela lui semble une solution finale plausible : l'impulsion électro-magnétique engendrée devrait parvenir à neutraliser l'intelligence artificielle. Mais il ne faut pas tarder car Daniel commence à être au bout du rouleau et sa station aura bientôt épuisé toute son énergie. Chemin faisant, Daniel fait un détour par la carcasse de Parsival, le vaisseau à bord duquel les humains ont débarqué, vingt ans plus tôt. Stan, lui, impose de faire un détour par une mine désaffectée, où sont certainement retenus prisonniers les amis humains rebelles qu'il s'était fait quelques jours plus tôt...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Désormais terminé, le diptyque Rock & Stone va bien au-delà de son caractère spectaculaire, au-delà de l'excellent divertissement procuré par le combat de robots entre eux, et de la classique rébellion humaine contre intelligence artificielle. En quelque sorte, ce diptyque de science-fiction forme une extension riche de sens au mythe d'anticipation d'Asimoov sur les Robots, dérivée d'une quatrième loi qu'il n'aurait jamais fallu émettre, contrevenant au caractère sacré de la vie humaine. Tuer quelques humains pour en sauver des milliers est une équation éthique insoluble, que se pose souvent l'humanité en temps de guerre (ex : le MI6 anglais après avoir décodé Énigma). En insufflant ce dilemme au cœur d'une IA, le scénariste Nicolas Jean a doté son récit d'une excellente base. Les cinéphiles auront déjà rapproché cette BD des thématiques de Terminator (la guerre contre les robots et néanmoins la protection paternelle d'un robot envers un ado). Or étant donné que le dessin de Yann Valeani est lui aussi de haut vol à tous points de vue,