L'histoire :
César demande à Brutus pourquoi il le déteste autant. Sans doute car il s’est autoproclamé dictateur. Où est-ce plutôt parce qu’il est jaloux de ses pectoraux ? Brutus pense que la vraie raison est la confiscation du pouvoir. César pense plutôt qu’il fait des envieux depuis qu’il a de sublimes jambes, car il prend des cours de zumba… s’il veut que les gens l’aiment… César montre plutôt ses pectoraux. L’oracle de Delphes se présente à l’Imperator. Il lui donne un grand coup qui la projette à terre. Il pensait pourtant qu’elle allait prédire ce qui allait se passer… César a besoin de l’avis de Brutus, non pas sur le Sénat comme il l’espère, mais sur une question de la plus haute importance. Brutus, désespéré, se confie à Cassius, César risque de provoquer la chute de la république… à cause de ses abdos, demande Cassius ? Non, c’est juste qu’il détient le pouvoir absolu. Brutus a une idée pour le contrer. Cassius adhère, il n’a pas peur de mouiller sa chemise, mais pas pour les mêmes raisons…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Salade César nous surprend, car sous couvert d’une époque antique, nous nous retrouvons face à des répliques modernes et décalées. La toile de fond : l’organisation par Brutus, d’un complot pour assassiner César. Quant au principal intéressé, il montre ses abdos à qui veut les voir, alors que la res publica est menacée et que le sénat s’agite. Qu’importe, il y a des sujets beaucoup plus passionnants et existentiels... Comme par exemple : Remus et Romulus étaient-ils des loups-garous ? Fondamental, en effet. Karibou réussit à construire une succession de saynètes percutantes, plutôt bien pensées, qui font sourire, voire pouffer de rire. César prend tout au premier degré, quitte à passer pour un béta, et il dirige son empire au grand dam de Brutus. César et ses acolytes prennent formes sous le trait précis et soigné de Josselin Duparcmeur. Cette lecture plaisante, emprunte d’un humour plutôt cocasse, se déguste avec un assortiment de sauces : caustique, burlesque et loufoque.