L'histoire :
Sur une route aux abords de Salem la noire, déambulent le nain Sigunger et l’elfe Letheth. Ils ont depuis peu en leur possession le Diadème des âmes, un bijou doté d’un pouvoir très puissant. Mais lorsqu’ils ont dérobé le joyau à l’ancestral dragon Jan’Kal’Menh, Sigunger en le coiffant a interverti leurs âmes. Dès lors, Sigunger doit vivre dans la peau de l’elfe et Letheth ne supporte plus sa condition de nain. Une solution existe à Salem la noire en la personne du mage Almenech, susceptible d’être intéressé par le diadème en échange de l’inversion de leurs âmes. Mais le diadème est également convoité par Zauron, le seigneur ombrageux, réduit à l’état de globe oculaire. Transporté dans un bocal par ses 9 Gaznuls, des cavaliers sans visage, Zauron vient frapper à la porte de la guilde des fielleux. Une fois en possession du diadème, il serait alors en mesure de s’incarner dans l’enveloppe charnelle de son choix, pour mieux courir après son fameux Nanneau...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier épisode avait l’avantage de donner la tonalité de cette série et d’en présenter les protagonistes, membres d’une guilde de voleurs (des fielleux) dont deux sont particulièrement peu dégourdis. Dans ce deuxième volet, la légèreté des aventures, ainsi que de nombreux dialogues pas forcément nécessaires, noient à nouveau l’intrigue et n’aident toujours pas à l’engouement. Pas réellement lié avec le premier épisode, le scénario aurait pu s’appuyer sur une quête plus vaste, avec plus d’inventivité. Mais Sylvain Cordurié surfe sur la mythologie « Tolkiennienne » sans grande inspiration. L’œil de Zauron, Bilbitt le Hobon, les Gaznuls, le Nanneau… D’autant plus que les jeux de mots « à la Lanfeust » laissent fortement à désirer (du gras de Viah pour du viagra…). Pourtant, le dessin de Stéphane Créty est réellement savoureux, avec des perspectives et une profondeur de plans sur la ville de Salem réellement réjouissantes. Créty n’économise pas sa peine pour remplir des cases en parfaite harmonie avec les jolies couleurs de Sandrine Cordurié.