L'histoire :
Zerbino, Dolce et Joli-Cœur sont morts. Vitali disparait à son tour. Voilà Rémi promu chef d'une troupe réduite à Capi et lui. Il tombe malade et trouve refuge chez la famille Acquin. Là, il redécouvre une famille. Malheureusement, un orage de grêle détruit les serres de fleurs de monsieur Acquin et celui-ci ne peut honorer ses dettes. Il est alors jeté en prison. La famille est dispersée et Rémi doit reprendre la route. Il retrouve alors Mattia qui se révèle être un musicien prodige. Forte de cette nouvelle recrue, la petite troupe rencontre le succès : ils mangent tous les soirs à leur faim et parviennent même à mettre un peu d'argent de coté. Un projet fou nait alors dans la tête de Rémi : offrir une belle vache à mère Barberin....
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S'adressant par le biais de la bande dessinée aux plus jeunes, Yann Dégruel continue son adaptation du célèbre roman-fleuve d'Hector Malot. Une fois de plus, l’auteur arrive à dépeindre avec fidélité la noirceur et l'injustice d'une société qui envoie en prison un brave homme comme le père Acquin et brise sans pitié une famille. En même temps, cet épisode réussit à respirer la tendresse, la joie de vivre et la gaité. Une scène résume bien cet épisode ; elle commence comme un gag : la vache, effrayée par la musique de Mattia et les aboiements de Capi s'enfuit - et finit en tragédie : les deux enfants suspectés d'être des voleurs se retrouvent en prison. Ce n'était pas une mince affaire que de réussir cette prouesse et il convient de saluer le travail scénaristique de Yann Dégruel qui parvient à rester simple mais fidèle. Le dessin et la mise en couleur sont au diapason. La pause que constitue le passage dans la famille Acquin est particulièrement réussie : on ressent le calme et la sérénité, on devine la conclusion juste par les illustrations. Une bonne idée de cadeau pour un pré-adolescent pour, peut-être, susciter l'envie de lire le roman…