L'histoire :
Mollywood, capitale de l’industrie du cinéma d’influence friponne, du star system tendance silicone et des steaks suspects à composition titi bone. Alors que le célèbre réalisateur Benjamin Hasselwitzchovoï est avec son équipe en plein tournage d’un film de haute portée intellectuelle, aux abords d’une villa de luxe, une navette spatiale vient se poser « délicatement » dans la piscine. A son bord, Moussaka, maître Wang, Magdalena, Justin et Vermouth le poussin. Sitôt sortis, Magdalena devient la nouvelle égérie de Benjamin Hasselw… de Benjie quoi, Vermouth cambriole la villa et part s’éclater en ville, tandis que Moussaka et maître Wang se retrouvent face à une bande de mafiosos collectionneurs de mitraillettes. Car le producteur Don Simeonini est très courroucé : le chien star Cookie le cooker a été enlevé pendant le tournage de « Cookie is back et il est très content ». N’écoutant que leur dévouement, et compte tenu que Justin est pris en otage, Moussaka et maître Wang partent enquêter sur cette triste affaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Accrochez-vous, voici venue la dernière aventure déjantée et totalement improbable d’une bande de héros éclectiques. Après le western et les aventures spatio-galactiques, le thème est cette fois-ci l’univers impitoya-hableu du star system « mollywoodien ». Sur un rythme fantasque et volontairement décousu, nous suivons donc d’un côté Vermouth dans sa fugue urbaine et débauchée, et Shaolin et maître Wang sur des pistes douteuses, à la recherche d’un chien-star kidnappé. Ce faisant, David Chauvel pousse encore d’un cran le burlesque de la série, qui atteint ici un paroxysme de bordel organisé. On y croise en vrac, une actrice chaude comme la braise, un cuistot indien laconique, des bikers musclés, tatoués et néanmoins philatélistes, un comique dépressif reconverti dans le burger… Sur ce cocktail dense, relevé et bien secoué, Christophe Araldi s’en donne à cœur joie avec les couleurs. Surtout, la série semble avoir été créée exprès pour le style graphique de Cyril Pedrosa, qui s’éclate visiblement une nouvelle fois au dessin, à fond les ballons, à exploser le découpage, avec moult courbes, plans biscornus, perspectives pas très cavalières, tronches pas croyables… Dommage pour lui que la série s’arrête à ce troisième épisode.