L'histoire :
Ludivine travaille dans un restaurant de nouilles japonaises sur une station orbitale. Son amie Miranda est inquiète car Ludivine ne sort plus du tout et la routine commence à s’installer en elle. Un soir, le rideau électromagnétique de sa douche tombe en panne. Elle le traverse et se retrouve accidentellement dans un autre univers : le monde étrange de Nibiru. Ershkee Gale, la reine magicienne qui règne en despote sur ce monde l’apprend immédiatement au moyen d’un miroir et charge ses créatures de l’éliminer. Ludivine tombe alors nez à nez sur un « moggoth ». Ce dernier s’apprête à la dévorer quand elle utilise involontairement ses pouvoirs pour faire rétrécir le monstre et le rendre totalement inoffensif. Mais elle n’est toujours pas tirée d’affaire et doit avant tout trouver… de quoi se vêtir ! Elle arrive dans un village et trouve de l’aide chez Bartholomaï El Medouranchi, opticien et artiste peintre. Ludivine apprend alors que dans ce monde, toute création artistique est prohibée, ce qui fait de Bartholomaï un hors-la-loi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Entièrement réalisé par Bruno Bellamy seul, ce premier tome forme un ensemble particulièrement hétérogène. Tout d’abord, le scénario manque cruellement de consistance : en achevant cette mise en bouche, le lecteur ne sait pas grand-chose de Ludivine ni du nouveau monde dans lequel elle est entrée. Elle semble possédée de pouvoirs spécifiques, mais dont on ne comprend guère leur véritable utilité. Les dialogues sont parfois plats et manquent d’intérêt. Dès lors, on se pose beaucoup de questions que l’on craint de ne jamais voir résolues. Au terme de l’aventure, Ludivine revient à son point de départ – dans sa station spatiale – ce qui ne termine pas non plus sur un suspense intenable pour le prochain opus. Enfin, le fait de voir Ludivine nue sur la quasi-totalité des vignettes sans raison franchement valable finit par agacer ! Sur ce scénario plutôt maigre, les dessins sont d’une toute autre qualité. Les personnages et notamment les visages rendent parfaitement les expressions voulues. Les images grand-format (la chute d’eau ou l’intérieur de la maison de Bartholomaï) sont très réussies. De même, les jeux de lumière dans la station spatiale et dans l’espace sont bien réalisés. Enfin, les couleurs ajustées (ni trop absentes ni trop flashy) sont aussi bien choisies pour agrémenter l’ensemble.