L'histoire :
Nävis est conviée à un conseil afin d'octroyer ou non le statut de citoyenne sillagienne à Juliette. Alors que les débats commencent, elle est particulièrement stressée car Bobo effectue une mission sur Tartaruga. Il est là-bas pour acquérir un objet bien particulier et se fait passer pour un acheteur potentiel. Il parvient à s'infiltrer auprès du vendeur qui fait monter progressivement les enchères. L'autre acheteur use de ses dons psy pour manipuler le vendeur. Or en usant de ses pouvoirs près de l'objet, il a activé malencontreusement ce dernier. Une étrange fumée en sort et contamine tout le monde alentour. Nävis est prévenue du drame et fonce sur place. Alors qu'elle approche de Tartaruga, elle constate que de nombreux habitants sont morts. Ils ont l'air d'avoir été contaminés par une sorte de facteur pathogène puissant. L'un des contaminés projette sur Nävis une fumée similaire à celle qui a touché Bobo. Les effets sont nuls sur l'humaine qui part ensuite retrouver son ami. Mal en point, Bobo est à l'agonie. Heureusement, Juliette a peut être la solution...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les fans de Sillage se divisent en deux camps : ceux qui acceptent de suivre les péripéties de Nävis éternellement et ceux qui préféreraient que Jean-David Morvan et Philippe Buchet concluent leur série pour éviter de concevoir des albums de moins bonne qualité. Avec Psycholocauste, les auteurs vont alimenter les discours de la seconde catégorie. L'histoire est assez simple : ici, un virus va contaminer le convoi de Sillage, faisant des malades des êtres hyper violents. Tout le monde ? Non, comme souvent, Nävis échappe à cette curieuse infection. Résultat : la série s'offre une version grand-public et aseptisée d'une invasion de zombies extraterrestres. Si globalement le récit bénéficie d'une narration efficace (Morvan est un expert dans le domaine !), le manque d'intensité durant la quarantaine de pages est flagrant. On ne s'ennuie pas, mais on a l'impression de suivre une mission en pilotage automatique. Comme d'habitude, nous trouverons certes une ou deux petites révélations, mais rien de scotchant. Même Philippe Buchet s'y met avec des planches propres et soignées, mais loin d'être aussi surprenantes et inventives que par le passé. Espérons qu'il ne s'agit pour la série que d'une mauvaise passe.