L'histoire :
Pendant la nuit de la St Sylvestre, un camion de pompiers file à vive allure vers l’hôpital. À son bord, Romain Faubert, souffrant de tachycardie, surventilation et d’intenses douleurs dans la poitrine et dans le bras gauche. Pourtant, après une batterie d’examens, les médecins sont formels : R.A.S. En fait, Romain Faubert souffre d’un mal récurrent : l’hypocondrie. Cette maladie cause bien des tracas dans la vie de tous les jours de Romain, lui qui cherche la femme de sa vie. Quand sonnent les douze coups de minuit, le soir du réveillon, il refuse d’embrasser quiconque, de peur d’attraper des microbes. Avant de rentrer chez lui, il désinfecte toujours le digicode de la porte d’entrée. Il s’introduit la nuit dans le centre médicale pour se faire une IRM tout seul… Au grand dam de Dimitri Zvenka, son psy et ami. Sa vie prend un virage totalement inattendu quand il se rend sur un site de Médecins du Monde, sur le port. Sur place, il croise Anton Mirolsav, un ressortissant sans-papier du Tcherkistan, blessé par un coup de couteau. Romain vient le secourir et s’évanouit à la vue du sang. Avant de s’échapper, Miroslav subtilise les papiers de Romain et lui laisse les siens… Ce qui va entraîner une série de quiproquos, notamment avec Anna Zvenka, médecin et sœur de Dimitri, qui est sous le charme de Romain, pensant que c’est Miroslav...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 2008, Bienvenue chez les Ch’tis avait fait un carton dans les salles, avec plus de 20 millions d’entrées. Avec Supercondriaque, le duo comique Dany Boon/Kad Merad remet le couvert, en espérant à la clé le même succès public. Or du 7ème art au 9ème art, il n’y a qu’un pas, que Delcourt a déjà franchi (en publiant les adaptations des précédents films de Danny Boon). Au scénario, on prend donc les mêmes et on recommence. Pierre Veys livre ici une adaptation du film dans les clous (Coicault s’occupe du story-board). Les meilleures répliques sont au rendez-vous et arrachent quelques sourires, ce qui est déjà pas mal ! Le dessin a été confié à Geoffroy Rudowski (Rien à déclarer, déjà avec Veys). Dans cette BD de commande, les bouilles des acteurs du film sont reprises plutôt fidèlement, dans un style très dynamique, moins gros nez que pour l’adaptation de Bienvenue chez les Ch’tis, dessinée par… Coicault (comme on se retrouve !). Sinon pour le reste, on est toujours circonspect devant l’intérêt de ce genre d’ouvrage qui, c’est sûr, ne rendra pas malade les fans de BD. Aussi vite lu, aussi vite oublié ! Mais sans doute s'agit-il d'attirer vers le 9ème art les adeptes du 7ème...
