L'histoire :
Paris 2057. Les Hommes sont contraint de s’habiller tout en blanc et de se rendre quotidiennement au travail sous le regard omniprésent de soldats armés. Réunis en cachette dans les égouts, un groupe composé de deux filles et deux garçons décide de se révolter contre le pouvoir en place. Arborant des habits colorés, les quatre amis partent à l’assaut du palais présidentiel armés de tout ce qu’ils ont pu trouver (balai, arrosoir, bouteille vide et banane). N’ayant jamais fait face à une rébellion, les soldats sont vite dépassés et dépossédés de leurs armes. Une fois face au Président, les quatre belligérants le tuent accidentellement, puis provoquent une série de catastrophes en chaîne… Quinze ans plus tard, le pouvoir est désormais entre les mains d’une bande de clowns qui humilient les gens. Mais face à eux, se dresse un héros solitaire qui maîtrise l’art ancestral de la bagarre. Ayant porté secours à deux villageois, ces derniers décident de l’emmener voir leur chef, un vieux sage qui connaît la prophétie qui permettra de mettre fin au joug de Bretzel et ses clowns. Sur place, le chef montre au héros la peinture prophétique annonçant qu’un homme maîtrisant l’art de se battre sera la guide de « la fille à la natte », l’héroïne qui mettre fin aux agissements de Bretzel, tout en mettant la main sur la sorbetière perdue…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Signé Allan Barte (Le journal du lutin, Napalm fever…), cet album parodie de manière aussi loufoque que drôle les grands récits post-apocalyptiques et de régimes totalitaires – comme Mad max ou Star Wars pour ne citer qu’eux. Ici, par exemple, les méchants sont des clowns dont l’acte le plus vil est de mouiller les gens avec leur fleur en boutonnière. La prophétie a été inventée de toute pièce cinq minutes avant d’être révélée ; les combats de gladiateurs se résument à un duel face à un singe cymbale sorti d’un cirque… Bref, tout au long de la lecture, le récit est drôle et surprenant, car l’auteur a poussé à fond le curseur délirant. Cependant, il offre tout de même une vraie histoire avec un début et une fin. Dans certains délires, ce one-shot rappelle d’ailleurs parfois la série Naguère les étoiles de Bourhis et Spiessert. Côté dessin, à l’instar de ses autres albums, l’auteur propose un trait simple, mais qui a le mérite d’être efficace. En effet, malgré des graphismes « enfantins », on sent une vraie maîtrise dans le découpage et la mise en scène. Ce curieux album est tout simplement excellent et offre un parfait moment de détente et de rire. Si Allan Barte a l’idée d’une suite, on signe tout de suite !