L'histoire :
En 2046, du côté de l’aéroport de Mars-Aix… Un groupuscule d’indiens d’Amazonie a pris en toute discrétion le contrôle d’une salle de sécurité surplombant un hall public. Dans la visée de leur fusil à lunette, Gregorgz Wiszlicka, ancien mercenaire à la solde d’une entreprise de déforestation. Il faut qu’il paye pour le massacre de familles d’indigènes, perpétré deux ans auparavant. Une balle fuse et atteint l’homme en plein coeur. Contre toute attente, ce dernier se relève, à peine émue par cette blessure mortelle. Il enfile des poings mitrailleurs et bondit à plusieurs mètres de hauteur, à la poursuite de ses mystérieux snipers. S’ensuit alors un carnage particulièrement efficace ne laissant sur les lieux qu’une vague bouilli d’indiens. Indépendamment de cet attentat raté, Sev et Toff sont recherchés par un gang de narcotrafiquants armés jusqu’aux dents, par les forces de l’ordre et par les adeptes d’une secte de déjantés. Que font-ils aussi avec une mallette pleine de sachets de « bonheur », une drogue rarissime d’origine mystérieuse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome pour le moins explosif, il fallait que le deuxième tome donne dans la démesure. Vous croyez cela impossible ? Eh bé non, même pas. Morvan et Lejeune récidivent de plus belle et nous embarquent à nouveau dans un rythme infernal. Ça gicle, ça pétarade, les petites cases prolifèrent dans tous les coins, avec parfois une profondeur inouïe, des plans panoramiques dans les deux sens, des multiplans, des perspectives… Les 46 planches classiques ne suffisent même pas à tout raconter et les heureux propriétaires de la première édition pourront découvrir dans le cahier spécial du début, 8 planches bonus en noir et blanc. Au dessin, Steven Lejeune peaufine son graphisme inspiré de manga et de rock’n roll (mais pas Dick Rivers), tandis que Kness à la couleur abuse un peu trop du rouge brique et du vert pomme. De son côté, Jean-David Morvan charge vraiment la barque. Certaines planches dénuées de dialogues demandent à être scrutées en détails pour être comprises… (et aussi pour les détails loufoques) à l’image de la dernière planche, hallucinante.