L'histoire :
Au Summer Camp, du parti « En walk », les walkers assistent au discours de Gaspard Touquet, leur manager. Il est le C.E.O. de la start-up Fooding-dong et pose la feuille de route pour cette université d'été : ils devront former des équipes de 3 et monter un projet full-innovation. Un jury de personnalités décernera le pris du projet disruptif en phase avec les valeurs du mouvement. Son discours fascine les foules. Dans l'assemblée, se trouvent Ghislain, Marie-Tajine et Luc-Cinpa. Chacun veut le lead de l'équipe, ça leur fait déjà un point commun ! Sous la tente, c'est le débat d'idées (enfin de fausses bonnes idées) qui fourmillent dans les têtes de nos 3 amis. Et si on faisait un réseau social privatif orienté French Tech appelé Frenchbook ? Et si on inventait un réseau social pour les start-ups qu'on pourrait nommer Bookfrench ? Ils ont du mal à trouver leur inspiration, il va falloir appeler Dopelivroo pour une livraison de coke ! Après quelques recherches, ils tombent sur Jean-Luc Mélenchon, à la tête de Insoumis. Et là, ça fait tilt : ils montent une Team Méluche pour mixer les Insoumis avec les walkers, une sorte de fusion-acquisition d'un nouveau genre !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« En Marche », vous connaissez. En walk, vous allez connaître. Avec Team Méluche, Hervé Bourhis lance les hostilités dans un OVNI dessiné qui est un véritable festival de références (Par Jupiter, Alice au pays des merveilles), des double sens à gogo (les walkers, ce sont les partisans du mouvement mais aussi le surnom donné aux zombies dans Walking Dead) et des jeux de mots en veux-tu en voilà. Il dégomme à la sulfateuse le paysage politique français mais pas que ! Tout le monde en prend pour son grade, les réseaux sociaux, les sites censés faciliter la vie de tout le monde (mais à quel prix, celui de la précarité pour tous, hein Dopelivroo !), le langage des djeuns qui se perd dans le grand n'importe quoi (uberiser, millenials, insiders et compagnie) et la bêtise humaine, terrain de jeu favori de l'auteur girondin. On rit de bon aloi en se tapant sur le ventre et ça fait du bien. Graphiquement, Hervé Bouhris se régale à croquer un ersatz d'Edouard Philippe à droite et un simili de Jean-Luc Mélenchon... et des militants aussi bêtes que leurs pieds. Wesh, wesh, un récit acerbe qui détend (grave) en pleine affaire Benalla qui occupe le paysage médiatique actuel.