L'histoire :
A l’école, c’est bientôt la fin des cours et la maîtresse donne les devoirs. Il y a des maths et ce n’est pas du goût de tout le monde. Adrien n’aime pas cette matière. Mila, de son côté, trouve qu’il a l’air difficile, cet exercice. Hugo lui dit que c’est normal : les maths c’est plus compliqué pour les noirs. La sonnerie interrompt la jeune fille qui allait répondre. La classe se vide pendant que la maîtresse reste à son bureau, songeuse. Le lendemain matin, elle propose aux enfants le jeu du royaume dont elle sera la reine toute-puissante. Le royaume est régi par 6 règles qui déterminent que les enfants appartiennent désormais à 2 catégories : les gringalets et les fortiches. C’est leurs poids qui détermine leur groupe. Les fortiches ont des privilèges alors que les gringalets doivent sans cesse travailler, même pendant la récré ! Au bout d’un moment Hugo, qui fait partie des gringalets, se rebelle et va jouer au foot avec les fortiches. La tentative dégénère…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Préfacé par Lionel Messi, qui fut un élève malmené et rabaissé à cause d’une maladie qui gêna sa croissance, Tous Super Heros est également porté par un autre grand nom du football, Lilian Thuram. C’est donc d’éducation sur la différence dont il s’agit, à travers une initiative portée par des personnalités publiques, qui auront plus de chance d’obtenir une écoute dans cette démarche pseudo-éducative. Sans renier la bonne intention de mise, ça fleure quand même le coup marketing, cette histoire creuse de 28 pages qui prône la tolérance de chacun pour tous. Si le dessin soutenait le propos ce serait acceptable, mais là franchement, le trait à la Tom-Tom et Nana ne suffit pas à créer l’envie, dans cette colorisation terne qui souffre de l’abus de tons chauds. Peu de décors, pas de perspective, on est dans le support visuel, comme le rappelle la couverture surfacée. Lilian Thuram a eu une idée d’histoire sur la tolérance… Benjamin Chaud pour le dessin et Jean-Christophe Camus pour le scénario sont venus l’épauler dans cette entreprise pour le moins convenue. Reste que le sujet mérite d’être soulevé. C’est juste traité de telle manière que les enfants, qui attendent beaucoup des grands, seront déçus de cette leçon déjà entendue, qui se déroule de surcroit à l’école.