L'histoire :
Les grandes villes et la capitale parisienne en particulier ont beaucoup de mal à respirer. La saturation des transports en commun et des transports individuels, la pollution sonore et visuelle, les émanations de gaz d’échappement et de l’industrie ne permettent plus à de nombreuses personnes de vivre en harmonie avec leurs convictions. Vivant sur le plateau de Gentilly, Emilie Saitas aime particulièrement sa maison qu’elle partage avec des colocataires, mais elle n’est plus en phase avec l’environnement proche de son habitation. Il est temps pour elle de se renseigner sur les différents types d’habitat qui ont une empreinte écologique basse et de rencontrer des personnes ayant fait le choix de vivre en marge de la société consumériste actuelle. Découverte de personnes ayant fait le choix de vivre dans des constructions légères, mobiles ou réduites, afin de se retrouver en phase avec leurs convictions écologiques, économiques ou sociales.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si vous êtes convaincus que vous vivez au meilleur endroit, que vous êtes en phase avec vous-même et que vous jugez que votre empreinte écologique est limitée, alors... ouvrez tout de même cet album, car c’est une mine d’informations. Vous ne vous imaginez certes pas vivre dans un mobilhome, une tiny house, un van aménagé, une maison passive ou un dôme géodésique. Pourtant, certaines personnes ont fait ce choix et leur récit scénarisé et dessiné par Emilie Saitas, est fort instructif. Évidemment, le lecteur ne va pas s’identifier à chaque témoignage. Le premier couple a fait le choix de vivre en forêt dans un dôme. Leur rythme et leur style de vie leur permet de faire ce choix. Le principal est que ce mode de vie colle parfaitement avec leurs convictions. C’est d’ailleurs l’ADN de cet ouvrage. Peu importe votre type d’habitat, si vous êtes convaincu de vivre selon vos préceptes et en harmonie avec votre philosophie de vie alors ne changez rien. Pour mettre en place un changement, il faut identifier un manque, un besoin ou un souhait d’économie. Faire un changement par obligation est l'assurance d’aller droit vers l’échec. De nombreuses maisons passives, sans ajout de chauffage centralisé, sont construites aux Pays-Bas ou en Suisse. Pour certains, le changement est initié par conviction de limiter son empreinte écologique. D'autres font le même choix pour réduire drastiquement la facture de chauffage. Idem pour la mise en place de panneaux photovoltaïques ou la récupération de l’eau de pluie. Plusieurs écoquartiers sont construits en Allemagne, comme le quartier Vauban à Fribourg-en-Brisgau, où les concepteurs sont allés jusqu’à produire du biogaz avec les eaux usées. La seule ombre au tableau est le manque de mixité sociale. De nombreux complexes sont ainsi construit en Europe afin de réduire l’impact écologique, tout en préservant les lieux de vie. Cependant, les personnes rencontrées lors du périple de l’autrice vont encore plus loin. Cet album d’environ 150 planches est un joli recueil de rencontres de personnes ayant soudain choisi de vivre en phase avec leurs convictions.
