L'histoire :
Un écureuil s’approche d’un gland pour le fourrer dans ses bajoues, quand une ombre menaçante le pousse à fuir. L’instant d’après, Myrtille est plantée dans l’herbe. Elle ne maîtrise pas encore sa technique de chasse, maintenant qu’elle est équipée de crocs géants. C’est donc avec une motte de terre qu’elle revient auprès de Pistolin qui l’informe qu’il est en train de manger son dernier pécadou, le symbole de leur lutte ! D’ailleurs, s’ils s’en sortent vivants, il augmentera son prix de vente sur le marché de Pétaniou et Paf ! Puis ils reprennent vaillamment la route pour accomplir leur destin. À l’approche de Saint Azur en Lagune, fief de Koberon l’étincelant roi du ciel et de la lumière et patati et patata… un mélange d’excitation et de crainte s’empare du héros en devenir. Après tout, même s’il a choisi celui qui lui fait le moins peur, il va devoir trouver les sirènes et les convaincre de remonter l’épée du Traquemage du fond de la lagune, puis ensuite éviter de se faire déchiqueter par les aigles qui protègent le château, puis enfin fourrer un gluon dans le pif du mage pour neutraliser sa magie… Soudain, il est interrompu dans sa réflexion par des cris qui lui demandent de choper un fuyard qui détale, orné d’un crâne de cerf sur la tête. Les mains liées, il court comme il peut pour échapper à des hommes qui l’accusent d’être un enchianteur. Intrigué par cette nouvelle, le berger prend la suite de la poursuite.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Plus c’est long, plus c’est bon. Et 25 mois, c’était long dans ce cas. Mais ça y est, il est enfin arrivé, mieux que le Beaujolais, le Pécadou nouveau ! Traquemage II - Le chant vaseux de la sirène est dans les bacs. En cinq vignettes, le ton est donné : ça va être la poilade. En raconter un peu serait déjà trop, le mieux est de rejoindre Pistolin et Myrtille au plus vite pour se délecter d’une suite digne de l’attente qu’elle a suscitée. Tout est à sa place : le dessin de Relom porte parfaitement la déconnade ambiante. Il apporte à chacun des personnages son attention, même les figurants du fonds ont les gueules de l’emploi. Les seconds rôles sont fameux, Myrtille à elle seule est une attraction, d’autres la rejoignent comme Merdin l’enchianteur ; et Koberon qui ne résistera bien sûr pas à la surprenante stratégie du héros, pour qui rien ne se déroule jamais comme il prévoit… Et c’est ça qui fait tout le charme de cette série d’heroïc-déconnade. Lupano laisse aller sa verve inventive et mène l’histoire au gré de ses envies avec une maîtrise qui, si elle est connue, ne lâche rien en terme de travail créatif (là encore c’est ça qui fait tout). Le scénariste continue à forcer son talent sans réchauffer ses recettes. Vivement la prochaine victime du bouffeur de pécadou !