L'histoire :
Après l'attaque de sa villa par des EGM (Etre Génétiquement Modifié), Dario Fulci, président de Transgenic, a missionné Thundercat, une mercenaire sans état d'âme, pour retrouver les données qui lui ont été dérobées. Le seul hic : ces informations ont été injectées via un virus d'un nouveau genre dans le corps d'une de ses maîtresses, la diva Lady M. Informations qui sont mises à sa disposition directement dans sa mémoire cérébrale, petit à petit. Heureusement, Elena Dinova, célèbre journaliste et bonne amie de la star en fuite, connaît la personne idéale pour extraire les données de son corps. Désormais protégée par Pacman et Vlad Nikri, elle se cache à Berlin. Mais difficile d'échapper à la toute-puissance des réseaux de la société Transgenic, mis à la disposition de Thundercat. Grâce à ses protecteurs, la star échappe de justesse à la première confrontation dans l'appartement où Lady M se cache. L'équipe se scinde alors en deux. Vlad et Lady M partent pour une planque au fin fond de la forêt polonaise, pendant que Pacman et Elena se chargent de mener l'enquête sur les agissements de Dario Fulci, dévoilée par Lady M, et qui concernent de près les EGM…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel épisode de Travis est un concentré d'action, qui fait la marque de fabrique de cette excellente série de SF techno-futuriste. Le tome précédent portait sur les agissements de Travis et ses démêlés avec les multinationales qui asservissent les EGM pour exploiter au moindre coût une ceinture d’astéroïdes. Cet album relate quant à lui une autre partie de l'histoire : la protection de Lady M, qui détient des informations propres à faire plonger ces mêmes entreprises, qui s'avèrent ne reculer devant rien pour arriver à leurs fins. Ce nouveau cycle peut d'ailleurs être lu en parallèle du dernier cycle de Carmen Mac Callum, dont l'ultime album est sorti en même temps que ce 15ème opus de Travis. Les deux séries sont de plus en plus proches en s'éclairant l'une l'autre, avec des informations complémentaires. Mais autant on peut se désoler que le ton et l'action dans Carmen perdent en vigueur et en intérêt de lecture, autant son alter ego masculin est toujours aussi pêchu, nerveux et efficace. Et, sans faire de spoiler, la série prend un chemin qui promet une suite passionnante ! Mais tout cela ne serait rien sans le dessin de Christophe Quet et la mise en couleur moderne de Pierre Schelle. La aussi, la comparaison avec Carmen Mac Callum est sans appel. Travis est resté fidèle à lui même, hyper efficace, avec un sens du mouvement et du rythme incomparable dans les scènes d'actions, là où Carmen est devenu verbeux, plutôt mou, et graphiquement un peu décevant. On attend déjà avec impatience le prochain album !