L'histoire :
En novembre 1632, du côté de Toulouse, le Lieutenant-Capitaine de la Garde se rend avec trois de ses hommes auprès du Roi afin de rendre compte du dénouement de la rébellion du Duc de Montmorency. Or ce n'est pas auprès du Roi qu'ils vont faire leur rapport, mais auprès du Cardinal. Tout du moins, c'est qu'ils croient, car ils finissent tous écroués... Grâce à un pigeon voyageur envoyé juste avant d'être piégé, Charles Aramitz a cependant pu prévenir son fils de la supercherie. Celui-ci se rend à Paris en compagnie d'Isaac de Porthau pour trouver une solution. Très vite, ils font la rencontre d'un certain Cyrano de Bergerac, d'un certain d'Artagnan et d'Athos d'Autevieille, mais également du duc de Nevers. Ensemble, parviendront-ils à déjouer les machinations du cardinal de Richelieu ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Habituellement, lorsqu'on parle d'une adaptation des romans d'Alexandre Dumas, on imagine des récits chevaleresques et lyriques. Un pour tous propose une vision assez différente de celles rencontrées jusqu'ici. Au scénario, Fabien Dalmasso choisit de bousculer les adaptations classiques du monument littéraire, en faisant dérouler son histoire au beau milieu de la véritable Histoire. Cela donne lieu à des détails ou des contextualisations intéressantes, qui intrigueront plus d'un lecteur. Cette bonne idée s'accompagne en plus d'un angle étonnant concernant nos fameux trois mousquetaires. Car ceux-ci sont, dans ce premier tome, encore adolescents ! Ce jeunisme se constate aussi dans le visuel de l'artiste : le trait est d'inspirations manga, tendance gros yeux. Les décors sont travaillés et globalement, l'ensemble est assez joli. Un pour tous n'est pas outrageusement original, mais le souffle épique inhérent à l'œuvre d'Alexandre Dumas, adaptée ou non, le rendra fortement attirant aux yeux des lecteurs les plus jeunes. Ces amateurs apprécieront sûrement les dernières pages de l'album où les héros expliquent les différentes techniques de combat d'escrime. De quoi donner peut-être à certains la vocation de se rendre dans des salles d'armes pour tâter du fleuret...