L'histoire :
Au pied de la forteresse de Ravaldino, en Italie, Blasco de Vilallonga, le mercenaire espagnol, se bat en duel contre Henri Guivre de Tersac, le français. Les deux hommes de caractères opposés se jaugent autant physiquement que verbalement. Contemplant la scène depuis les remparts, Vitellozo Vitelli et la Signora Sforza discutent en aparté de la dernière victoire sur la famille Borgia, la famille du pape qui cherche à s'étendre par tous les moyens. De l'autre coté des alpes, les troupes de Charles VIII sont en route pour prendre de force la ville de Naples qui revient de droit au roi de France. La nuit tombe sur la forteresse et une fois de plus, les occupations des deux mercenaires à la solde de Vitellozo Vitelli divergent. Alors que Henri passe la nuit au chaud dans la couche de la Signora Sforza, Blasco étudie l'art de la guerre dans la bibliothèque. Agréablement surpris de voir le jeune espagnol étudier, Vitellozo est persuadé qu'il pourra faire quelque chose de lui. Le lendemain, Charles VIII entre sous les hourras de la foule dans la ville de Milan en Lombardie. Leur hôte, le volubile Ludovico Sforza va faire fi des protocoles et se mettre le roi de France à dos...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les récits historiques peuvent parfois paraître rébarbatifs. Effectivement, tous ces nobles avec leurs arbres généalogiques longs comme le bras et les mariages des têtes couronnées pour étendre leurs territoires ou s'assurer une alliance, peuvent faire perdre le fil au quidam. Mais le scénariste Thierry Gloris, détenteur d'un diplôme universitaire en Histoire, réussit à nous tenir en haleine avec des personnages forts et charismatiques. Le point fort de cette série est de suivre la lignée Valois par le roi de France Charles VIII, mais pas que. Les deux personnages que sont Blasco de Vilallonga, le mercenaire espagnol, et son homologue français Henri Guivre de Tersac, sont aussi énigmatiques et leurs histoires donnent envie d'être suivies. On se demande bien ce que vont devenir ces deux disciples de Vitellozo Vitelli, le seigneur de guerre italien. Au niveau du dessin, Jaime Calderon nous régale avec un trait très réaliste. Les paysages sont bien détaillés et l'ambiance générale de l'Italie bien rendue. Les personnages ont de la vie dans les visages et transmettent très facilement les émotions. Par exemple, dans la dernière case de l'album, vous ressentirez toute l'émotion dans ce regard. La série Valois s'offre un second opus et les principaux axes de développement des personnages sont posés. Le troisième est attendu avec impatience.
