L'histoire :
Volunteer Flee n’a aucun souvenir de son passé. Retrouvée à l’age de 10 ans à bord d’un wagon de marchandise, elle a été élevée par l’assistance publique et travaille aujourd’hui comme physionomiste à l’entrée d’une boîte de nuit. Mais une série d’évènements monstrueux sont venus bouleverser sa vie. Tout a commencé dans une ruelle, où elle a été agressée par un ami apparemment transformé en vampire. Peu à peu, tout son entourage a subi cette effroyable métamorphose, jusqu’à son amie Margaud, également contaminée par le phénomène. La mort brutale de cette dernière a achevé de plonger Volunteer dans un état de choc profond. Dolly, une autre amie, l’a alors confiée à Hercule, un vieux bouquiniste, et à son neveu Prometheus, tous deux chasseurs de vampires. Paradoxalement, Prometheus entretient une amitié contre nature avec Ruby, l’une de ces créatures, au visage à moitié brûlé. Dès qu’elle parvient à localiser Volunteer, cette dernière tente d’établir le contact avec elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome s’était conclu par une scène choc : Volunteer assistant à la combustion spontanée de sa meilleure amie. Trépignant d’impatience depuis le début prometteur de ce « thriller vampirique urbain », les fans risquent d’être déçus à la découverte de cette suite pour le moins bancale. Le scénario de Muriel Sevestre n’est pas en cause. Dès les débuts de ce second tome, on en apprend un peu plus sur les protagonistes et sur les mécanismes du phénomène. Mais le dessin de Benoît Springer (Terre d’ombre) subit des changements de style fortement perturbateurs. Son savoir-faire reste le même en ce qui concerne les cadrages, le rythme, les proportions... La précision du trait est malheureusement radicalement revue à la baisse, après pourtant une quinzaine de pages sur un style identique au premier tome. Sur certaines planches, le coup de crayon se fait pour le moins minimaliste (planches 37 à 39, sans aucun décor, avec un trait plus qu’hésitant). Sous prétexte d’illustrer un moment intime, Springer tente de dissimuler ces altérations à l’aide d’une mise en couleur différente. Problème de délai ou de motivation ? Cela gêne considérablement la lecture de ce second volume. Difficile de se concentrer sur le scénario lorsque le (superbe) graphisme de départ s’effondre de cette manière. Initialement prévu en deux albums de 70 planches, Volunteer nous propose une conclusion qui a tout l’air d’être définitive, au terme d’un second volume qui ne compte finalement que 46 pages… A priori un troisième tome semble programmé. Au secours !
