L'histoire :
Le professeur Lidenbrock, spécialiste réputé en géologie et en minéralogie, vit à Hambourg avec sa nièce Axelle, qui lui sert d’assistante dans ses recherches. Ce jour-là, le vieux professeur rentre pour le déjeuner dans un état d’excitation peu ordinaire. Il a en effet trouvé un vieux grimoire chez un bouquiniste, un manuscrit original du XIIème siècle écrit en runes islandaises ! Un papier caché dans la reliure indique qu’il a auparavant appartenu à Arne Saknussem, un des plus grands savants du XVIème siècle… mais le message est codé. Il faut toute la nuit au professeur pour en casser la signification. Le message indique en latin qu’un passage vers le centre de la Terre existe à partir d’un des cratères du volcan Sneffels situé en Islande. Ce dernier n’a plus connu d’éruption depuis 1229… Il n’en faut pas plus pour décider le professeur à partir en expédition, accompagné de sa nièce. Etant donné que la participation d’une femme à une telle entreprise est inconvenante, Axelle se fera passer pour un homme, baptisé Axel. Deux jours plus tard, l’oncle et sa nièce partent pour leur incroyable voyage, qui passe par Copenhague…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voyage au centre de la Terre est l’un des plus célèbres roman de Jules Verne, mais il n’est pas celui qui a été le plus souvent adapté, tous supports confondus. Sans doute, la complexité et la luxuriance des décors à mobiliser, mais aussi le caractère too-much-rocambolesque de l’aventure (les aventuriers voguent sur la lave et luttent contre des dinosaures) ont souvent été jugés peu propices à rassembler un large public. A travers son talent pour la synthèse et les dialogues, Rodolphe nous en propose ici une adaptation emballante et assez fidèle, avec des personnages zoomorphiques qui ont des silhouettes de poires à travers le dessin de Patrice le Sourd. Les premières planches nous immergent dans un XIXème steampunk fantasmé, comme le veut souvent l’imagerie vernienne. Puis dès la première moitié de ce premier tome (sur deux prévus), nos héros évoluent logiquement à travers un décorum minéral. On note une variante dont on peine à comprendre l’objectif : le narrateur et neveu du professeur Lidenbrock (Axel dans le roman) est ici une nièce (Axelle…), qui se fait passer pour un neveu. Cet irrévérence à l’œuvre originale prendra peut-être tout son sens dans le second tome de l’adaptation inscrite au sein de la collection Ex-libris de Delcourt – qui perdure donc !