L'histoire :
Traian et Katrii, de la section spéciale « Watch » de l’UNESCO, sont à Rhakiv, en Roumanie, aux abords de la réserve de la biosphère des Carpates. Il s’agit d’enquêter sur une sombre affaire d’enfouissement de déchets nucléaires à l’intérieur de cette réserve naturelle, classée au patrimoine de l’UNESCO. En effet, l’assistant du directeur de la réserve a été le témoin direct d’un tel acte et il a pu en identifier le responsable : une entreprise ukrainienne de retraitement de déchets radioactifs. Bizarrement, depuis lors, les tentatives de plaintes auprès des autorités ou été infructueuses et on a même attenté à plusieurs reprises à la vie du directeur, Fédir Nayda. Nayda a donc engagé les services d’une compagnie militaire pour le protéger. Or, c’est Duncan Templeton, une vieille connaissance sulfureuse de Traian, qui est aujourd’hui chargé de la protection rapprochée de Nayda. Après une courte balade aux abords de la superbe forêt des Carpates, les choses commencent fort, puisque nos amis manquent de peu de mourir dans l’explosion des locaux administratifs de la réserve…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le Sri Lanka et la Cordillère des Andes, la section Watch nous emmène en Europe de l’est, précisément en Roumanie et en Ukraine, pour un nouveau diptyque d’action. Au menu : la protection écologique de la biosphère des Carpates, menacée par des déchets nucléaires. Les ennemis : des criminels mafieux aux méthodes expéditives. Au scénario, Michael Le Galli réitère donc le cocktail explosif et musclé, avec le soupçon de géopolitique qui fait le sel de la série. L’intrigue est cohérente et rythmée, même si elle est morcelée en plusieurs trames digressives (flashbacks, séquences parallèles…) pas toujours évidentes à relier entre elles. En outre, si l’action est efficace, on peine aussi à s’attacher aux (trop ?) nombreux protagonistes, qui ont tous une vie un peu compliquée… Le quatuor responsable du dessin peaufine cependant son travail de groupe : graphiquement, ce cinquième tome est d’ailleurs peut-être le plus réussi. Sur un story-board élaboré par Emmanuel Michalak, Luca Erbetta réalise un crayonné réaliste assez impersonnel, Fabio Bonno applicage un encrage souple et détaillé par-dessus, et le tout est élégamment colorisé par Axel Gonzalbo. A suivre dans une seconde partie de diptyque, à un moment où Traian se trouve en fâcheuse posture…
