L'histoire :
Gwylym, Yeëlena et son fils font route vers Nym-Bruyn, pour y faire valoir leur conception pacifique de l'empire, auprès de l'empereur, descendant de la « branche maîtresse ». Chemin faisant, Gwylym a une surprise de taille : il découvre, endormis au pied d'un arbre, Weëna son amour d'enfance, descendante de la « branche invisible », en compagnie de son pire ennemi, Morckoor, qui a jadis massacré leur village, descendant de la « branche morte ». Profitant de leur sommeil, il ligote Morckoor, puis les réveille tous les deux. La surprise passée, Weëna peine alors à lui expliquer que le prince maudit a changé et qu'il s'est repenti. Elle lui explique qu'ils fuient désormais ensembles le sorcier Haggral, véritable responsable de cette situation, et que les origines nobles de Morckoor représentent un atout dans leur demande d'audience impériale. Pendant ce temps, la couturière Miureal et le sergent Elias arrivent au palais et demandent eux aussi à rencontrer l'empereur, pour lui annoncer qu'enfin l'intégralité de l'empire est pacifié. L'empereur et son épouse sortent alors à regret de la source sacrée, constituée de la sève de l'ancien arbre sacré, où ils passent le plus clair de leur temps. En récompense de cette bonne nouvelle, Elias négocie l'arrestation d'Haggral et l'affranchissement d'Opera...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous avions abandonné Gwylyn en plein climax, dans les dernières pages du tome 6 : il retrouvait enfin, d'un coup, Weëna son amour d'enfance (qu'il croyait morte) et Morckoor son pire ennemi (qu'il s'était promis d'anéantir)... presque enlacés dans les herbes, pour une sieste bucolique. Horreur ! Dans le 7e épisode de cette saga d'heroïc-fantasy tragique et néanmoins fleur-bleue à souhait, l'aventure épique touche presque à son terme. Tous les protagonistes convergent en effet vers la capitale Nym-Bruyn, la plupart animés de nobles intentions (sauf Haggral le sorcier trop méchant). En ce lieu se règlera assurément la destiné familiale torturée de cette dynastie elfique, au cours du 8e et dernier opus à venir... car pour le moment, les choses se compliquent pour nos héros. L'album révèle également un élément nouveau : la source sacrée, qui s'avère être la sève sacrée, issue de l'ancien arbre sacré, sur la souche duquel est construite la capitale et le palais. On sent venir le coup qu'en s'affranchissant de cette piscine privée addictive et aveuglante, la famille impériale (qui s'y complait), devrait s'humaniser, pour que la saga embrasse le happy end vers lequel elle tend depuis le premier tome. Heureusement, pour palier le scénario consensuel et bien mièvre, l'enchantement est visuellement toujours au rendez-vous, grâce au coup de crayon désormais bien rodé d'Alice Picard et aux jolies couleurs d'Elsa Brants.