L'histoire :
Depuis sa naissance, Weëna est promise à une destinée unique. Elle est aussi l’objet de la convoitise de Morckoor, l’héritier de la branche morte de la dynastie Zaboor. Le bras droit de ce dernier, un grand magicien, lui a prédit que par elle, il accédera enfin au trône. Car Weëna est l’héritière de Noor le Nécromancien, un descendant du roi Zaboor. Morckoor n’a alors de cesse de la poursuivre pour en faire sa femme. Mais le guerrier fait l’objet lui-même d’un sort lancé sur sa famille depuis des générations, qui l’obligerait à s’accoupler avec sa soeur. Pour échapper à cette ignominie, il a du tuer son père. Aujourd’hui, sa sœur est sur ses traces, le coeur rempli de haine envers ce frère qui a osé porter la main sur sa famille. Profitant d’une fièvre de Morckoor, elle s’accouple avec lui. Un monstre lui déchire presque aussitôt les entrailles avant de s’enfuir, blessé à mort par le frère à bout de forces. Haggral, l’ami magicien de Morckoor, retrouve alors le couple incestueux et panse leurs blessures. Pendant ce temps, Weëna fuit le plus loin qu’elle peut. Elle embarque clandestinement sur un bateau, mais ne tarde pas à se faire découvrir. Pour échapper au viol, elle saute dans l’eau, une eau si froide que personne ne peut en réchapper. Mais n’est-elle pas l’héritière d’un grand magicien ? Ne possède t-elle pas des pouvoirs magiques ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un troisième tome encore plus brillant que les 2 précédents ! Au scénario, Eric Corbeyran nous révèle enfin le passé de ce monde sous l’emprise des prophéties et des malédictions. En 6 planches au style clair et concis, il revient sur l’histoire des différents personnages principaux et sur leurs ascendances. Puis il continue son récit, en installant une ambiance très proche de celle de la Complainte des Landes perdues, de Jean Dufaux, Grzegorz Rosinski et Philippe Delaby. Le même souffle épique, authentique et puissant habite Weëna, reconnue d’ailleurs comme étant une des séries les plus prometteuses de la collection Terres de légendes. Au dessin, Alice Picard ne cesse elle-même de s’améliorer. Son trait s’affine de tome en tome. Les petits défauts du premier tome (notamment les proportions) ne sont plus qu’un lointain souvenir. Elle gagne également en précision, et certaines cases fourmillent de détails. Transcendées par la mise en couleur toujours aussi sublime d’Elsa Brants, certaines planches (1, 12, 13, 29, …) sont tout simplement superbes. Longue vie aux auteurs !