L'histoire :
Cet hiver, il est tombé tellement de neige que Wizz a demandé à son pote Buzz d’apporter sa caméra afin d’immortaliser un moment historique. Foi de cochon mégalo, l’énergumène s’est décidé à battre le record du monde du saut en hauteur à luge ! Pour ce faire, juste en bas de chez lui, se trouvent deux pains de sucres recouverts de neige dont l’un domine l’autre, leur ensemble sinusoïdal formant un tremplin idéal. Reste plus qu’à grimper au sommet du premier puis de s’élancer. Le moment promet en effet une réjouissance certaine. Une heure passée, Wizz parvient donc tout en haut et fait signe à Buzz de commencer à filmer. Pire qu’une montagne russe, le dénivelé est terrible, la pente abrupte, la descente effrayante. Le hic, c’est que la courbe mal négociée, la luge du cochon vient perforer le blanc couvert pulvérisant ainsi le record du saut le plus profond. Le fabuleux Wizz a une nouvelle fois pris date. L’instant valait en effet d’être immortalisé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quick et Flupke (ou Laurel et Hardy) passés à la machine à laver, essorés, relookés, décérébrés : voilà en quelques mots la première impression qui vient à la lecture de cet album. Un album de 30 planches, articulées à raison de 2 par gag, au visuel rétro (à dessein) et complètement marteau. Sans jouer forcément la provoc, la collection Shampooing patronnée par Lewis Trondheim (Donjon) souhaite décaper et faire mousser le 9e art. Accueillant de jeunes talents méconnus, elle donne ainsi sa chance au duo Winshluss & Cizo, déjà artistes confirmés et habitués des fanzines. Les albums gags ne manquent pas, alors pour avoir une chance de percer mieux vaut jouer la carte de l’originalité. Servi par une esthétique pastiche et variée (pp. 14-15 façon cinéma muet sont très réussies ainsi que les pp. 24-25 racontant un conte de fée), les récits, tous plus lourds et loufoques les uns que les autres, installent une ambiance atypique, très idiote et crétine. Wizz et Buzz mettent les pieds dans le plat et, les doigts dans le nez, dynamitent le bien pensant. Expressivité du trait et narration simple et amorale, la couverture verte « old fashion » annonce la couleur d’une série qui se veut décalée et déjantée. Plaisant : à suivre…