L'histoire :
Par amour pour la belle Mëlinhh, le jeune nain manchot Tridïk est parti à la recherche d’une fleur chrysoztëre, qui ne pousse qu’au-delà des portes d’Ahrëezlohk, dans le royaume interdit. Durant son périple, il a été confronté à deux phénomènes majeurs. Primo, il a réveillé un guerrier elfe en hibernation sur une stèle depuis des siècles, Haffanen. Malgré la guerre qui oppose les nains et les elfes, il a réussi à s’en faire un ami. Deuxio, Tridïk a acquis un pouvoir magique : la main fantôme du légendaire Bhaälzec remplace désormais son moignon lorsqu’il est en danger ! Inquiet, son clan nain a lancé une expédition à sa recherche. Lorsqu’ils le retrouvent accompagné par un elfe, ils passent aussitôt à l’attaque ! Tridïk s’interpose alors, calme les esprits et explique son incroyable périple à son père. Tridïk semble répondre à une prophétie, être l’élu qui rétablira l’amitié entre les peuples nains et elfes. Après avoir convaincu les nains, Tridïk et Haffanen décident de poursuivre leur périple ensemble, jusqu’à la cité de l’exil elfe, Aäernhaël, dans un objectif pacificateur. Tridïk et Haffanen marchent ainsi durant des jours et des jours, traversant mille paysages somptueux et renforçant leur amitié. Mais ils sont aussi confrontés à des orcs et à des prédateurs monstrueux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans un registre de pure et jouissive heroïc-fantasy, la série Wollodrïn fonctionne par diptyques. Dès l’entame du troisième d’entre eux, nous autres lecteurs étions présentés à un contexte totalement nouveau : la fugue d’un adolescent du peuple troglodyte nain, sur un territoire à ciel ouvert appartenant à l’ennemi elfe. L’aventure reprend au point strict où nous l’avions laissée, avec une explication, une re-définition des enjeux et donc une quête aussitôt relancée. Il faut attendre la toute dernière case de ce tome 6 pour raccrocher aux personnages précédemment entrevus dans la série… qui commence à nous manquer… et se morfondre aussitôt de découvrir le 4ème diptyque, prometteur. Entre temps, le scénariste David Chauvel poursuit et clôt un périple passionnant et équilibré, ponctué de périls, de ce qu’il faut de faux-semblants, de palabres pour rendre le duo de personnages attachants. Les rapports ambigus entre le nain Tridïk et l’elfe Haffanen constituent véritablement le principal atout de ce volume. En sus des paysages féeriques et des créatures exotiques, Jérôme Lereculey délivre des scènes d’action à couper le souffle (le combat avec les orcs ou avec une créature arachnide terrifiante). La magnificence de l’heroïc-fantasy…