L'histoire :
La sorcière Eekhlör est apparue aux cinq porteurs des pouvoirs des cinq doigts de Rong Dhärn : le nain Tridïk, l’orc Wïnhbor, l’elfe Haffanen, le dragon reconverti en fillette Wffnïr et… un certain enfant, héritier du pouvoir des hommes. Elle leur a exposé une mission de haute importance : empêcher que les sorciers de Termüdd s’emparent des pouvoirs des premiers nés et ne métamorphosent ainsi trtagiquement le monde. Il leur faut donc vite trouver l’enfant, qui se trouve à ce moment dans la ville de Marmaëkard. Les quatre guerriers se mettent donc en route. Ils ignorent que l’enfant qu’ils recherchent vient tout juste de naître. Il est le nouveau-né de l’orc Hazngar et de l’humaine Onimaku. Et il a déjà été trouvé par les mages de Termüdd, qui ont attaqué l’auberge de l’accouchement. Hazngar s’est alors enfui avec son bébé. Dans sa cavale, il s’est retrouvé dans les catacombes accompagné d’un nain cambrioleur, Jokkï, et de l’humain Ebrinh. Plus tard, lorsque Ebrinh remontera dans la chambre de l’auberge, il trouvera le cadavre de son ancien ami Ivarr, et soignera Onimaku, très affaiblie. Pendant ce temps, Hazngar, Jokkï et le bébé traversent grottes et tunnels, jusqu’à une sortie éloignée de la ville, pas si loin de la route des quatre guerriers. Jokkï s’interloque alors lorsqu’il constate que le bébé a grandi de plusieurs années en quelques heures…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jusqu’au tome précédent, la série d’heroïc-fantasy Wollodrïn se déclinait en diptyques indépendants. Tantôt chez les nains, tantôt chez les elfes, tantôt chez les orcs… A partir du tome 8, le scénariste David Chauvel a procédé à une magnifique convergence. Tous les protagonistes se sont retrouvés réunis, pour recevoir d’une sorcière sortie de nulle part la proposition d’une quête classico-classique : retrouver un bébé avant d’obscurs mages (alter-ego des Nazgûl, les 9 cavaliers noirs du Seigneur des anneaux), afin d’empêcher que le Mal (mouohahahinhin, rire démonique) ne ravage le monde. Dont acte dans ce 9ème opus, première partie d’un nouveau diptyque, qui avance à la manière d’un road-trip à travers des steppes sauvages, ponctuées de rencontres hostiles et d’explications entre protagonistes. Certes classique, l’univers heroïc-fantastique de Chauvel est cohérent et vaste. Il se révèle via une narration très immersive (le savoir-faire de Chauvel) qui serait bien moindre sans le truchement du joli dessin de Jérôme Lereculey, constant dans sa capacité à nous abreuver de vastes panoramas ou de créatures frissonnantes (les vers lacustres et géants des catacombes). A ce sujet, la double page 48-49 est renversante. Et que dire de la forteresse p.55…