L'histoire :
Tilda est une jeune et brillante chef d'entreprise couronnée de succès. Jamais satisfaite des résultats obtenus, elle pousse ses collaborateurs à exécuter sans discuter, et avec efficacité, ses plans ambitieux. Elle possède les traits de caractère réputés typiques des natifs du signe du Lion, dont elle porte le symbole autour du cou. En parallèle à son business florissant, dans les salons feutrés du Lions Club de Chicago, elle élabore un plan qui devrait décupler sa fortune. Elle connait l'emplacement de l'épave d'un bateau qui contient un trésor de guerre nazi, constitué de lingots d'or d'une valeur de plusieurs dizaines de millions de dollars. Elle propose donc à Richard et Nick, deux notables du club, de lancer une expédition sous couvert de l'Art Institute of Chicago. Mais lorsque ses compères lui demandent comment elle a pris connaissance de la localisation de l'épave, Tilda ne veut rien dévoiler. Dans un sous-sol secret, au cours de séances de transe, elle est entrée en contact avec l'esprit d'un officier nazi qui lui a livré son secret. Mais Tilda va bientôt constater qu'il y a un prix à payer pour cette faveur. Les conséquences de son engagement surnaturel vont aller bien plus loin que prévu. Tilda va passer de l'arrogance et de la suffisance, à l'incertitude et au doute...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Parfaitement maitrisé dans la progression de son intrigue, ce cinquième tome de la série concept est probablement le plus convaincant à ce jour. La présence du surnaturel au cœur de la vie de Tilda étant introduite dès les premières pages de l'album, elle est plus facilement acceptée par le lecteur, qui rentre dans le jeu. La succession d'évènements qui surgissent dans la vie de cette héroïne le tient en haleine. Et lorsqu'à la page 29 elle prononce son premier « s'il te plait », on comprend que la femme d'affaires sans merci et dominatrice est pour la première fois en proie au doute. Le dessin soigné et régulier d'Hugo Palasie, qui signe ici son premier 44 planches, est plaisant, même s'il doit encore progresser dans l'expression des visages. Il accompagne efficacement l'imagination de Corbeyran dans les sombres séances de dialogue avec les esprits, son style restant assez neutre pour ne pas distraire le lecteur. Comme dans les autres titres déjà parus, l'histoire présentée ici peut se lire indépendamment des autres, mais la dernière page de l'album montre à nouveau qu'une intrigue parallèle est en train de se jouer. Nous n'en saurons pas plus pour le moment... il est donc légitime de lire La Part du Lion comme un one-shot plutôt bien réalisé.