L'histoire :
Tandis que des tremblements de terre annoncent la fin du monde, M. prend l'apéro avec une copine, Cagoule. Elle lui apprend qu'on la surnomme ainsi parce que ses amoureux lui ont toujours mis une cagoule sur la tête, tellement son beau cul dénote avec le reste de son corps. M. raconte quand à lui les premières constations médicales sur sa troisième jambe. En effet, au départ, les docteurs ont cru qu'il avait un énorme sexe... mais non, c'est bien une troisième jambe, qui se trouve pile à cet endroit. Ce qui fait, par exemple, qu'il n'a jamais vu sa bite. Pour faire pipi, il se soulage dans la jambe... et le pipi s'écoule lentement à l'intérieur, avant de sortir par un petit trou situé au niveau des orteils. Au même moment, le milliardaire ostréiculteur D. apprend de la bouche de son notaire, à la mort de sa mère, qu'il y a un gros problème avec son héritage : son fond d'investissement est en réalité de la pâte à pizza. Bref, il est ruiné. Pour expliquer ce phénomène, dans une lettre testamentaire, sa mère lui avoue qu'il a un frère caché, auquel elle a jadis fait greffer une troisième jambe, afin d'y cacher les lingots d'or sensés constituer ce fond d'investissement. Logiquement, D. recherche aussitôt ce frère « aimé », afin de rester riche et de pouvoir embarquer sur l'arche urbaine géante qu'il a fait construire, afin de survivre à la fin du monde...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Oui, vous écarquillez vos yeux, mais vous avez bien lu ce résumé. Les aventures de M. ressemblent à une intention culottée et jouissivement foutraque, qui se confond volontiers avec le n'importe nawak. Un héros à trois jambes et sa copine sexy se débattent ici avec un milliardaire ostréiculteur qui a construit une arche flottante et des seconds couteaux improbables, autour d'une histoire de lingots remplacés par de la pâte à pizza... Le dessin spontané et jeté en première intention frise l'amateurisme, quoique son encrage noir et blanc permette une mise en scène toujours lisible. Le dénommé auteur Nimbus semble avoir succombé à un joyeux délire, qui semble à son tour avoir séduit les éditions réunionnaises Des bulles dans l'océan. Avec un peu d'imagination, on peut certes interpréter ces aventures comme une allégorie de notre triste civilisation humaine : obnubilée par le fric et le sexe, elle « tricote » en faisant n'importe quoi, incapable d'agir pour palier une extinction imminente. On peut aussi beaucoup rire de la courbures imprévisible, souvent débile et parfois limite foutage de gueule du scénario. On se demande en effet si Nimbus n'a pas réalisé cette BD en totale impro, comme ça lui venait, sans jamais contrarier les idées les plus saugrenues qui lui passaient par la tête. Les aventures de M. est assurément un OVNI qui fera poiler les amateurs d'humour bien décalqué...