L'histoire :
A l’université de Lovanium de Léopoldville au Congo Belge, c’est l’effervescence, car les étudiants de la première promotion de juristes vont recevoir leur diplôme. Jules Hoffman, un belge expatrié, fait partie des diplômés. Aussitôt nommé, il est recruté par l’administration comme juge de district. Pour sa première affectation, il part à 1000 km de Léopoldville, à Ponthierville, une ville tranquille uniquement accessible par train ou voie fluviale. Le jeune juge prend donc son billet de train et il embarque dans une escapade ferroviaire de longue haleine. Une fois à la gare de Ponthierville, il est pris en charge par Simon Mutaba, l’inspecteur principal du district. Celui-ci profite de l’occasion pour lui présenter la ville avant de l’emmener chez monsieur Ponthier, le principal employeur de cette cité. En chemin, Simon explique au jeune juge que c’est une ville tranquille, propre et qu’il n’a jamais eu l’occasion de mettre les menottes à qui que ce soit. C’est une ville sans affaire judiciaire où l’ordre règne. Jules Hoffman est reçu en grandes pompes par monsieur Ponthier, qui lui présente les personnages importants de la ville avant de lui faire visiter sa propriété, un château bâtit par son grand-père...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette histoire imaginée par Christophe Cassiau-Haurie nous plonge dans l’ambiance du Congo-Belge des années soixante. Une ambiance coloniale de fin de règne, dans laquelle un jeune magistrat fraîchement nommé va devoir mener sa première enquête. Une enquête à haut risque pour ce jeune juge d’instruction, car l’assassinat touche ce que les africains, les locaux ou les indigènes nomment les éternels, à savoir les blancs. En effet, aucun européen n’est enterré à Ponthierville. Il n’y a pas de cimetière pour eux, les morts partent pour Elisabethville. Ce crime improbable, dans une ville où il ne se passe jamais rien, va obliger le magistrat à découvrir l’envers du décors de cette ville coloniale isolée. Pour enluminer le récit, on retrouve le dessin de Tshitshi. Son trait manque un peu de souplesse et de finition sur les personnages, mais il colle bien à l’ambiance voulue par le scénariste. Prévue en deux tomes, l'intrigue pose donc les bases d’une enquête qui se révèlera au grand jour évidemment dans le second tome. Un assassinat de nature douteuse ou les apparences vont être trompeuses pour le jeune magistrat qui va certainement avoir du fil à retordre.