L'histoire :
Tess continue sa route pour aller affronter le royaume de Ragnag. Son armée est immense et il a réuni les compagnons de l'obscur : les Brach's et les Cobrach's pour s'assurer la victoire. Certains groupes tendent des embuscades aux éclaireurs qui osent s'aventurer dans les terres enneigées. Dame Ella subit une attaque de ce type et parvient à s'en sortir vivante in extremis en se jetant dans l'eau glacée. Dans le même temps, Yorick continue sa formation de guerrier. La taciturne Béryl le forme à l'art du combat et lui lance une dernière épreuve : combattre un monstre terrible, le répugnant Trivour à cornes ! Yorick parvient facilement à tuer la bête carnivore. Beryl lui avoue qu'elle n'a jamais rencontré un jeune apprenti aussi doué. Yorick ne comprend pas pourquoi elle s'est retirée du monde et pourquoi elle refuse de participer à la guerre. Elle craint de réveiller les démons de la violence. Beryl lui demande alors s'il accepte de réaliser une dernière épreuve. Une des plus terribles qu'un élève puisse subir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Nogard s’achève sur ce troisième tome. Le rythme s’intensifie sur ce dernier opus et la tension est beaucoup plus présente. Patrice Bavoillot déploie son intrigue en dévoilant toutes les forces en présence : des armées prêtes à faire la guerre ! Le scénario se fait barbare et la violence est omniprésente avec des combats sanglants et impitoyables. Le dessin d’Afif Ben Hamida s’exprime beaucoup mieux dans ce joyeux méli-mélo de batailles et de fureur. Le caractère gras et lourd de l’encrage correspond bien à un contexte de guerre et d’affrontement. Les têtes volent et le sang ruisselle sur la neige. On se croirait d’ailleurs dans la série Game of Thrones. La flatteuse ressemblance s’arrête seulement aux scènes de batailles car pour le reste, on ne fait pas vraiment dans la finesse. Les dialogues sont souvent creux voire balourds. Les allusions à la destinée sont assez mal formulées et présentent peu d’intérêt. Même si le scénario est plus complexe et les personnages un peu plus travaillés, la fin est prévisible et peu surprenante. Les actions sont classiques mais plutôt nombreuses. Le souffle de l’aventure est toutefois bien exprimé et certains personnages sont héroïques. Malheureusement, pour le reste, pas grand-chose à se mettre sous la dent : les personnages secondaires n’ont aucune épaisseur et sont difficilement identifiables à cause d’un dessin parfois grossier et vite réalisé. La série s’achève cependant sur un tome plus convaincant et plus prenant que les précédents. Comme quoi, on peut toujours échapper à son destin…