L'histoire :
En 1937, sur un paquebot transatlantique, Paul repense aux années passées qui ont vu un rêve devenir réalité, à sa femme Jean, compagne de toujours et à ses milliers d’amis connus et inconnus qui l’accueillaient si chaleureusement au long de son voyage. L’Etat français de lui décerner la « rouge », une des distinctions les plus prestigieuses : la légion d’honneur. Au début, ils n’étaient qu’une poignée d’hommes décidés à apporter des solutions pratiques à chacun, dans une société que Paul sentait se déshumaniser. Le gigantisme qui se profilait était aussi une menace au bon fonctionnement de cette institution naissante. Les membres se devaient de ne pas céder aux sirènes de la promotion sociale que représentait malgré lui le « Rotary ». Accepter ce rêve impliquait plus de contraintes que de profit, l’engagement de chacun était le moteur de la réussite de cet ambitieux mais humble projet. En 1865, à la fin de la guerre de sécession, l’assassinat de Lincoln remit les choses dans leur état d’avant-guerre, laissant les afro-américains au triste destin que la majorité des blancs leur réservaient. Trois ans plus tard, naissait Paul Harris. Son histoire commence véritablement en 1871 dans le Vermont, à Wallingford. A 3 ans, il est confié aux soins de ses grands-parents, parce que son père ne parvient pas à subvenir aux besoins de la famille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En revenant sur les origines du Rotary Club, Paul Harris, pionnier d’un monde meilleur évoque aussi l’évolution galopante du monde à la fin du XIXème siècle et au début du XXème. La bienveillance spontanée, une curiosité insatiable, mais avant tout les pures intentions du héros, firent que le Rotary a pu exister. Ce héros, c’est évidemment Paul Harris, un modèle d’humanisme. Une fois son diplôme en poche, au lieu de s’installer dans la vie tranquille que lui aurait offert son diplôme de droit, il se donne cinq ans pour satisfaire sa soif de l’inconnu, d’amis d’un jour ou même d’une vie… Il veut connaitre le monde et ceux qui le composent. L’ancrage chaleureux de Jérôme Alvarez, le papier discrètement marbré, comme si les pages avaient été défroissées, et le dos toilé, montrent l’attention qui a été portée à cet ouvrage. Tout le monde ou presque connait le Rotary de nom, mais dans les faits ? C’est une fondation qui existe dans le but de servir l’humanité. Son premier combat était réellement d’utilité publique : « les toilettes publiques gratuites pour tous ». Un désidérata qui, après deux années de lutte, fut entendu avec l’inauguration des premières Comfort Station en 1907. Son combat pour éradiquer la polio est en passe d’être gagné avec un seul cas déclaré dans le monde début 2017. Cet album est donc l’occasion de faire la connaissance de Paul Harris, instigateur du Rotary, un homme fabuleusement humble, toujours plein d’entrain, mu par un sens inné du don de soi pour le bien-être de l’autre, et donc du monde. A ce titre, discrètement spécifié à la fin du livre après les bonus qui présentent en détail l’organisation humaniste : « L’achat de cet album permettra à un enfant d’être vacciné contre la polio ».
