L'histoire :
Majunga, ville côtière de l’Ouest de Madagascar, Gabriel et Jonas boivent des bières sur la terrasse du Kaliz Pub. Gabriel est bien alcoolisé, tandis que Jonas semble impatient de quitter les lieux. Les deux hommes remontent en voiture et Gabriel démarre en trombe. Après avoir un peu roulé en ville, leur véhicule vient à percuter un vieil homme qui traverse une rue. Sans lui porter assistance, les deux saoulards s’enfuient laissant le vieillard mort. Les fugitifs partent en direction d’une zone montagneuse où les attendent des hommes en armes. Seul Jonas sort de la voiture et discute avec ces hommes qui lui réclament une marchandise. Au même moment Grabriel redémarre, met les gaz et abandonne son comparse incrédule en conservant avec lui une sacoche très convoitée.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Trafika est un road-movie qui nous emmène dans les bas-fonds de Madagascar. Après un malheureux accident de la route, Gabriel, une petite frappe mêlée à de sombres histoires, va être pris de remords. Il va tenter de revendre le contenu d’une sacoche qui était initialement destinée à des voyous et offrir une compensation financière à la famille du petit vieux qu’il a écrasé. Il va évidemment avoir à ses trousses des bandits qui veulent récupérer leur sacoche. Sur sa route, il rencontre Ikala, une étudiante fauchée, qui n’est autre que la fille du malheureux vieillard renversé. Sur leur chemin ces deux personnages principaux vont croiser une faune incroyable : des voyous armés jusqu’aux dents, des chefs de réseaux mafieux, une prostituée mineure, une prostituée ambitieuse et même un chirurgien qui réalise des transplantations cardiaques clandestines dans un taudis. Cette histoire rocambolesque est truffée de coïncidences improbables qui discréditent le scénario. Les principaux protagonistes vont se croiser à plusieurs reprises de manière inopinée : à croire que Madagascar n’est pas plus grand qu’un timbre-poste et n’est peuplée que d’une quinzaine de personnes. Le rythme de l’histoire est quant à lui endiablé avec de multiples scènes d’actions. La conclusion de cette aventure, qui reprend en partie la scène introductive, est assez troublante, car elle emprunte une direction différente du prologue et ne permet pas une fermeture du récit sur lui-même. Graphiquement, le dessin semi-réaliste est plutôt agréable avec une bonne maîtrise du mouvement et des décors bien travaillés.
