L'histoire :
Anne Gounelle, psychothérapeute, reçoit en consultation une jeune femme qui se prénomme Manon. Diplômée depuis l’an passé, elle travaille dans une crèche. Après un court temps d’hésitation et une mise en confiance, la jeune femme se confie sur les motifs pour lesquels elle vient consulter. Les raisons sont amoureuses. Elle n’arrête pas de penser à son ancien compagnon ; elle se demande comment il réagirait quand elle fait quelque chose, comment cela se serait passé s’ils l’avaient fait ensemble. Même si c’est un ressenti normal après une rupture, cette confusion dure depuis un an et demi. Une partie d’elle n’arrête pas de penser à lui, de le regretter, tandis que l’autre déborde de rage pour les insultes ou les coups qu’elle a pu recevoir. Elle devrait le haïr, le détester… mais elle n’y arrive pas.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En France, une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint. Manon Séchan est une jeune femme qui subit les violences de son compagnon. Pour faire le deuil de cette relation amoureuse toxique, elle va entreprendre un travail de psychothérapie qui sera salvateur. Hantée par des flashbacks douloureux, Manon va progressivement pouvoir envisager une nouvelle relation affective. Avec beaucoup de sensibilité et de justesse, Thibaut Lambert retranscrit cette longue et chaotique reconstruction psychologique. Lambert rend d’autant plus crédible cette histoire sans chercher à multiplier les épisodes de violence ou les exacerber. Malgré la gravité du sujet, l’histoire se veut optimiste. Le trait est plutôt simple avec un encrage prononcé qui est rehaussé par un rouge-brun qui insuffle au récit une dimension plus dramatique.
