L'histoire :
Deux professeurs en astronomie dorment à la belle étoile à côté de leurs télescopes. Le premier d’eux demande à l’autre s’il voit les étoiles et ce qu’il en déduit. Le second lui réplique qu’il voit Blixta 7432, ses gaz blafaturés qu’elle dégage qui lui procurent une luminosité bleutée. Et qu’il voit de l’autre côté Huloza du Blixu 440, découverte il y a 70 milliards d’années par Robert Charlebois… Et il demande à son tour à son collègue ce qu’il en pense. Celui-ci rétorque que s’il voit tout ça, c’est qu’on leur a piqué la tente…
Un motard de la police arrive sur le site d’un terrible accident de voiture. Une voiture s’est encastrée dans un arbre, le couple de passagers est en sang et un chien hurle à la mort. Tandis que le policier tente de ranimer les deux blessés, le chien se met à lui mimer ce qui s’est produit, afin de lui expliquer. Il mime ainsi qu’ils étaient complètement bourrés, qu’ils avaient fumé du haschich et que la femme était occupée à sucer l’homme. Le policier demande alors au chien ce qu’il faisait pendant ce temps. Et le chien lui mime qu’il était en train de conduire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chaque recueil de Kolossale rigolade propose de raconter, en une ou deux pages de en BD, des « histoires drôles » potaches et/ou populaires, telles qu’on s’en échange parfois dans certains soirées mondaines. Le registre comique est ici plus proche de Jean-Marie Bigard que de Sacha Guitry, mais après tout pourquoi pas, pourvu que ce soit efficace. Car, tant au niveau du dessin que du fond des blagues, ce troisième recueil en 46 planches ne fait toujours pas dans la dentelle. Dans un registre dérivé de Vuillemin (sans toutefois chercher à être impérativement crade), Carali est tout de même l’un des piliers fondateurs de Psikopat, mensuel désopilant et trash dans lequel ces historiettes ont été pré-publiées, au fil des parutions. Pour qui apprécie l’humour un peu gras, voire simplement l’humour tout court au sens large, il faut reconnaître que les mises en scènes de ces blagues sont une nouvelle fois globalement drôles. Quelques rares d’entre elles datent toutefois de Mathusalem et feront un flop (Karaté mes couilles…). D’autres y gagnent franchement dans ce traitement bédéssiné séquentiel, au niveau de l’impact visuel (le chien qui conduit ; l’homme qui attache sa trop longue bite à sa jambe ; le mec bourré qui drague…).