L'histoire :
Le Tordu revient au château. Il s'était entraîné à l'arbalète. Les gardes l'invitent à prendre un verre d'eau de vie avec eux. Les soldats discutent et le tordu raconte comment il est devenu adroit à l'arbalète. Son père était un fameux tireur et il a hérité de ce don. Un garde lui demande de montrer ses talents et de viser un des bandits de grand-chemin pendu devant le château.
Raul est un enfant espagnol issu d'une famille pauvre. Sa dent est proche de tomber et l'enfant est heureux car la pièce risque de doubler quand la petite souris passera. Il rêve d'utiliser cet argent pour aller au cirque de son quartier.
Tomasita est un bébé qui connaît un bien triste destin. Tout le monde l'abandonne. Son père est obligé de la laisser a un orphelinat car sa famille vit dans la misère. Puis, sa mère adoptive ne peut pas la garder bien longtemps faute d'argent. Seul le couvent peut l'accueillir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Roland et sa quête singulière continue dans ce tome deux. A la poursuite d’un voyageur temporel qui menace de rompre l’équilibre, Roland erre d’époques en époques. Le dépaysement est de plus en plus grand dans cet opus, avec de longs passages au Moyen-Age puis au XVIIIème siècle en plein esclavagisme, avant de faire un saut au XXème siècle. La narration bascule d’univers en univers sans transition ni explication et les personnages se multiplient avec des frères religieux, des chevaliers, une famille espagnole, des inquisiteurs, des esclavagistes... On perd vite le fil conducteur à force de se perdre dans le temps. D’autant que Roland n’apparaît pas toujours dans ces époques. Pourtant, on est pris dans chacune de ces histoires parallèles. Certaines sont d’ailleurs passionnantes de bout en bout. La narration dure et violente sur l’esclavagisme est particulièrement poignante. Luis Duran n’a pas son pareil pour maintenir le suspense. Le manque d’explication devient une véritable force tant le mystère est entier. Ce projet futuriste joue sur l’effet de surprise et le non-dit. Le dessin est aussi diablement efficace. L’aspect cubique des visages et des corps est déroutant, mais finalement particulièrement expressif. D’autant que ce tome est beaucoup plus impressionnant dans le travail des décors et des détails. Une œuvre atypique qui n’a pas fini de vous faire tourner en rond…