L'histoire :
Rien ne va plus pour Adam qui s’empresse d’aller voir son créateur pour porter réclamation : bien chouette le boulot mais pourquoi 32 dents et un seul outil de conception, quand on se contente d’un repas frugal et qu’on passe sa vie à forniquer ? Dieu est amour, il accède à toutes les volontés et octroie à son sujet 32 magnifiques quéquettes, et lui laisse une seule dent. Mais attention Adam, il semblerait que tu aies oublié un léger détail…
Chez Giachino, on est le roi du saucisson d’âne depuis plusieurs générations : l’arrière-grand-père, le grand-père, puis le père ont assuré la prospérité de l’entreprise grâce à la conception de machines novatrices permettant les 300kg de saucisson minute. Le dernier héritier s’apprête à relever le défi en proposant son invention. Mais trop tard, car il semble que son père ait déjà testé l’engin…
Un éjaculateur précoce en pleine déprime se décide à consulter. Il ne pouvait pas mieux tomber, car le praticien qu’il consulte à exactement ce qu’il lui faut : le menu de réveillon du Grand Véfour. Il propose simplement à monsieur Minute de l’apprendre totalement puis de le réciter pendant la copulation. Une méthode infaillible que le bonhomme s’empresse de tester…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S’il est une série qui porte bien son nom, il s’agit sans conteste de l’univers des Sales Blagues de Philippe Vuillemin : de kilo d’excréments, en capotes usagées, en passant par des vagins distendus et des pénis purulents, le dessinateur prend un sacré plaisir à nous dégoûter. Plus vous pousserez des « Beurk !», des « Pouah ! », plus il trempera son pinceau dans un mélange puant, histoire de voir quelle nouvelle onomatopée vous pourrez éructer. Il réussit généralement son coup, puisque qu’après quelques-unes de ces comptines, on a rapidement la nausée. Il faut y aller doucement. Pour ce qui est des blagues, Vuillemin n’invente rien. Il reprend les standards lourdingues qu’il est d’usage d’échanger entre testostéronés : des trucs souvent limites et sous la ceinture, aussi provoc’ et grossier que le trait de son burin. Mais même si on n’est pas une jeune effarouchée qui sort du ruisseau, cet humour odorant à ses limites : il ne dépasse pas le stade de la provocation, suscitant pour seul commentaire « Oh le con ! »… Il serait peut-être temps que l’auteur passe à autre chose, histoire de nous montrer qu’il est capable de susciter chez nous d’autres émotions. Il en est incontestablement capable !
