L'histoire :
Depuis son plus jeune âge, Elodie rêve de fonder une famille. Elle s’imagine déjà maman. Mais la vie est faite de surprises et de déceptions. Elle subit deux IVG suite à des grossesses non désirées et surtout refusées par les « géniteurs ». A 35 ans, elle est toujours célibataire et voit son rêve peu à peu s’éloigner. Mais elle refuse de faire un enfant avec le premier venu ou un homme qui ne l’assumerait pas. Elle préfère faire un bébé toute seule. Toutefois il ne suffit pas juste de le vouloir, Élodie le sait. Outre l’illégalité (à l’époque) en France, faire un enfant s’avère une véritable science. Elodie s’engage alors dans un chemin semé d’embûches : celui de la PMA. Elle choisit la Belgique, moins coûteuse que l’Espagne, pour sa petite affaire. Son entourage est moins présent et compréhensif qu’elle l’aurait espéré, alors c’est auprès de son amie Nathalie qu’elle trouve soutien, réconfort et encouragement. C’est également elle qui lui tiendra la main le jour J. Elodie prend une décision et remet sa vie et ses habitudes en question. Elle arrête de fumer pour augmenter ses chances d’avoir un bébé et essaie de mener une vie plus saine. Elle est obèse... et plus tard, elle se fera poser un anneau gastrique afin de maigrir. Elle le sait, la grossesse n’est pas idéale pour retrouver une silhouette. Pour le moment, elle se fixe des objectifs pour se donner du courage. En novembre 2011, l’arrivée tant attendue de sa fille Ness chamboule sa vie avec bien des bouleversements logistiques, mais surtout émotionnels. Elle se demande comment un si petit être peut occuper une si grande place dans nos vies.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Elodie Laloum, attachée de presse indépendante, parisienne, féministe et bonne vivante, nous livre dans ce premier ouvrage son autobiographie. La thématique est actuelle, largement abordée ces derniers et notamment depuis le décret autorisant la PMA accessible à toutes en septembre 2021. Dans cet album, elle raconte son parcours, avec une touche d’humour mais sans enjoliver la réalité, sur la complexité de devenir mono-parent, dans une famille certes « non classique » mais à la mode. C’est long, coûteux et moralement éprouvant. Elle décrit sa nouvelle vie, ses hauts et ses nombreux bas. Elle dépeint les aspects moins glamours de la grossesse, ceux dont on parle moins et qui ne font pas rêver. Elle parle également de l’accouchement et de l’après-bébé avec dérision. Les premiers mois de vie sont difficiles à gérer. Chacun doit trouver son rythme et sa place. C’est encore plus compliqué quand on est seul(e) à tout assumer, même si c’est par choix. Et oui, Elodie, comme la plupart des « jeunes » mamans, ne contrôle pas ses (fuck***) hormones ! Jennifer Piers est une jeune illustratrice, elle l’accompagne au dessin. Son trait rappelle un peu celui de Margaux Motin, un graphisme de blog, drôle et aux couleurs vives. Même si l'autrice ne regrette rien, elle ne cache pas la réalité, son combat pour devenir mère, ainsi que son quotidien mouvementé pour élever sa fille qui a aujourd’hui 10 ans. Son témoignage est un message d’espoir pour les couples ou familles monoparentales qui rêvent de paillettes et de progénitures.