L'histoire :
Emoji est un jeune garçon qui souffre d’agoraphobie. Il panique en effet dès qu’il se retrouve dans un groupe de plus de trois personnes. C’est donc logiquement qu’il a choisi d’étudier la programmation afin de pouvoir passer ses journées seul, sans devoir sortir de sa chambre. Pourtant, aujourd’hui, il reçoit un message de son université lui annonçant son affectation à un stage obligatoire. Hacker émérite, Emoji tente alors d’annuler ce stage, mais il lui est impossible de retrouver l’origine du programme et donc de modifier quoi que ce soit. S’il n’effectue pas ce stage, le jeune homme perdra en sus sa chambre universitaire et sera contraint de retourner vivre avec ses trois mères. Refusant d'entrer dans un cocon familial étouffant, Emoji n’a d’autres choix que de se rendre à ce stage. Mais il compte bien l’effectuer rapidement et regagner sa chambre au plus vite. Pour ne croiser personne, il décide même de partir de nuit ! Après avoir réussi à éviter la fille la plus populaire du campus et ses deux amies, Emoji prend le train, suivi d’un taxi pour se rendre sur son lieu de stage. Surpris d’arriver devant un champ totalement vide, l’étudiant pense tout d’abord que son robot taxi s’est trompé d’adresse. Cependant, en enlevant ses lunettes de réalité augmentée pour vérifier l’adresse de la boîte postale face à lui, il voit apparaître une immense demeure…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Issu de l’imagination du duo BeKa (Bertrand Escaich et Caroline Roque), cette nouvelle série futuriste propose une aventure aussi singulière que riche. Dans cette première partie, on suit la rencontre entre deux hackers – l’un agoraphobe, l’autre timide – suivi de leur association pour combattre le roi du Dark Web que l’on surnomme « le grand troll ». En parallèle, on suit les agissements de cet ennemi, mais également le parcours d’Alalula, une étudiante qui ambitionne de rejoindre les forces de l’ordre. Bref, sans en dévoiler de trop, ce tome 1 met en place de nombreux éléments et propose un divertissement de qualité. Les scénaristes ajoutent même pas mal d’humour au cœur de l’intrigue pour contrebalancer habilement les dangers et risques entrevus. Pour mettre en images et en couleurs cette aventure atypique, les BeKa ont fait appel à Thomas Labourot (Détectives 4, La ferme des animaux, Aliénor Mandragore…). Avec sa veine dynamique directement héritée du manga, le dessinateur propose des graphismes qui répondent parfaitement à l’originalité du scénario. Les ambiances, qu’elles soient claires ou sombres, dans le réel ou le virtuel, permettent de nous immerger parfaitement dans l’univers. Une belle mise en place qui donne bien envie de découvrir la suite des aventures de Nao, Emoji et consort.
