L'histoire :
Fuso rêve d‘être un chanteur ultra célèbre dans le monde entier. Pour cela il s’entraine avec ses amis à passer des auditions fictives. L’audition tourne vite au cauchemar, car le jury fictif, composé de Rotatine, Stratobaf et Aspartine, ne lui épargne aucune faute. Avant même qu’il ne commence à chanter, le voilà déjà dans un état d’énervement extrême sous la pluie de remarques de Stratobaf. Le jury en conclue qu’il n’est pas du tout prêt à affronter les critiques quand il voit Fuso se jeter sur Stratobaf… Rotatine qui rêve d’être une écrivain célèbre envoie ses manuscrits aux éditeurs. Elle se retrouve chez Snobo Editions pour un entretien. Elle s’y rend accompagnée d’Aspartine pour la soutenir. L’éditeur reçoit Rotatine et lui dit qu’il n’a absolument rien compris à son manuscrit, mais ça tombe bien : il se fait un devoir de ne publier que des livres incompréhensibles. Rotatine ne doit pas s’inquiéter : les gens ne lisent pas ses livres, ils les achètent car ses écrivains sont télégéniques et romantiques. Quand ce n’est pas le cas, comme pour Rotatine, il utilise une doublure média pour les photos. Il n’en fallait pas autant pour vexer Rotatine qui quitte l’éditeur sur le champ alors qu’il est déjà en train de dire à Aspartine qu’elle a du potentiel photogénique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Philippe Bercovici (le dessinateur) et Laurent Noblet (le scénariste) revisitent le parcours difficile d’un jeune artiste qui souhaite devenir une star. Ils construisent leur bande-dessinée avec quatre jeunes héros prêts à tout pour réussir dans le star-system. Fuso c’est le « presque chanteur » du groupe, Rotatine c’est la « presque poétesse » du groupe, Stratobaf c’est le « presque musicien » et Aspartine la « presque mannequin ». Ensembles, ils composent un quatuor de presque artistes célèbres, dans chacun des domaines porteurs du prisme médiatique. Noblet et Bercovici explorent alors tous les registres quotidiens du « jeune » : dans son environnement familial, ses difficultés scolaires, ses orientations mal dirigées... et ils les mettent face à la dure loi du show-business. Ce cocktail de vie est présenté sur fond de gags qui donnent au lecteur une vision comique de la situation. Car il est évident que nos quatre héros ne sont vraiment pas doués pour la célébrité et qu’ils sont dépourvus de tout talent artistique. On a plutôt affaire à des loosers qui cultivent la nullité. La lecture est rapide, les histoires sont courtes, souvent limitées à une planche, avec un dessin simplifié, au service de personnages aux traits ronds dont un à bizarrement l’aspect d’un chien (!?).
