L'histoire :
Agathe Saugrenue et ses copains sont en route pour une semaine de classe de neige à la montagne. Chemin faisant, du bruit se fait entendre dans le coffre du bus, obligeant le chauffeur à descendre voir de quoi il s’agit. Agathe, elle, se doute bien que ce ne peut être que ses amis Trévor le chat et Nestro 18, le robot… Elle embrouille le chauffeur et le voyage se termine sans encombre. Au chalet, tout le monde se répartir dans les chambres. Dans la salle de bain commune, les filles se moquent de la tête d’Agathe, qui n’est clairement pas un canon de beauté. Un peu triste, celle-ci sort prendre l’air la nuit suivante, en rêvant de son gentil ami Vincent le fantôme… C’est alors que Trévor prend la parole, ce qui signifie qu’une entité fantomatique est dans les parages. Agathe et ses amis pensent immédiatement au démon Zénon… mais non : c’est Vincent, affublé d’un visage d’une grande beauté ! Agathe est charmée… mais elle bloque total pour lui avouer son amour. Plus tard, en essayant de le suivre, elle découvrira le reflet d’un manoir sur un lac gelé, mais sans manoir sur la berge. Nestor 18 lui explique alors que pour y pénétrer, il faut que son reflet en ouvre la porte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une nouvelle fois, Agathe est confrontée à une préoccupation enfantine légitime : la beauté. Elle se trouve moche et passe le plus clair de l’album à essayer de devenir belle, avant de comprendre qu’elle n’aimera sans doute pas cette nouvelle image, qui n’est pas réellement elle. « Acceptons-nous tels que nous sommes pour être heureux », telle est la morale de l’histoire. Avant d’en arriver là, le scénario de Vincent Zabus nous entraine dans une nouvelle aventure fantasmagorique, peuplée de démons rigolos, de rebondissements fantastiques, de mondes parallèles et de chats qui parlent. Trévor et Nestor 18 apportent la dose de gags gentillets nécessaires et le décor de sports d’hiver s’avère un environnement plutôt sympa. Le dessin de Valérie Vernay ne s’encombre guère de réalisme. Moderne, coloré et divertissant, il demeure d’une fluidité idoine. Pour les « grands », ça paraîtra certes un peu décousu, mais le public auquel s’adresse l’album (une BD « à lire tout seul dès 6 ans ») n’en tiendra pas rigueur…