L'histoire :
Le 9 septembre 2017, Andrew emmène son nouveau beau-fils voir un match de football à l’Emirates Stadium de Londres, le stade de l’équipe mythique d’Arsenal. Il espère ainsi copiner avec le fils de sa nouvelle petite amie, qui reste très dubitatif et distant avec ce pseudo papa de substitution qu’il n’a pas choisi. Et il se dit que la passion du football qui l’anime depuis son plus jeune âge peut être un vrai terrain de dialogue commun. Andrew a commencé par offrir une casquette et une écharpe officiels à Nathan, mais celui-ci les trouve moche et refuse de les porter. Ça commence mal. Dans la rame de métro qui les amène au stade, Andrew se met à raconter comment est née sa passion pour ce club. Il était adolescent en 1996 et à l’époque, il fallait aller voir les matchs à Highbury. Il y était allé pour la première fois avec son père et les stars du ballon rond s’appelaient alors Seaman, Keown, Wright et…Patrick Vieira. Arsenal avait gagné 4-1 contre Sheffield et la « troisième mi-temps » avait terminé d’emporter l’adhésion du jeune homme – fêter la victoire en vidant les pintes de bières dans un pub ! il était devenu un « gooner » et c’était à vie ! Les débats s’orientaient alors sur le recrutement du nouvel entraineur, un certain Arsène Wenger…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La nouvelle collection « Sport » de Dupuis aurait plus sûrement du s’appeler la collection « Foot », étant donné que les quatre premiers volumes sortis s’intéressent à quatre club mythiques de ce sport mondial n°1 – en partenariat marketing pleinement assumé par chacun de ces clubs. En marge de l’Olympique Lyonnais, du Barça et du Standard de Liège, ce volume s’intéresse ainsi au club londonien d’Arsenal. Et plus précisément à l’ère Wenger, l’entraineur alsacien qui a fait briller le club en révolutionnant les méthodes d’entrainement. L’alsacien est en effet resté 22 ans à la tête d’Arsenal, d’octobre 1996 (p.11) à mai 2018 (p.61), période durant laquelle les anglais ont remporté les plus prestigieux trophées. Le prisme de la narration est celui d’un beau-père qui raconte sa passion pour Arsenal à son nouveau beau-fils, afin de faire vibrer une corde sensible à l’unisson. Ainsi, par le biais de la longue évocation de ses souvenirs chronologiques, et des séquences majoritairement en flashback, il se livre à une véritable biographie du club à l’intention du lecteur. Ce dernier découvre comment le club d’Arsenal a été précurseur dans les méthodes du foot moderne et a ainsi remporté une flopée de titres. Le procédé narratif emprunté par Philippe Glogowski est ainsi simple et linéaire, on évolue ici dans le registre de la vulgarisation historique. Son dessin réaliste est certes académique et un brin impersonnel, mais il et sérieux et régulier, et ses caricatures des stars dans des postures crédibles (Pires, Henry, Wenger, Berkgamp, Vieira, Sagna…) sont plutôt convaincantes. Si vous vous sentez l’âme d’un « gooner » (nom des supporters d’Arsenal), cette BD biographique représente désormais une pièce essentielle de votre passion.
