L'histoire :
En préambule, Bill prend la parole : « L'homme est la plus noble conquête du cocker. Il est le favori qui nourrit, cajole, promène et inonde d'affection cette force de la nature qu'est l'épagneul bécassier. Certes l'homme a besoin d'un sérieux, d'un patient travail d'éducation avant de pouvoir être mis dans toutes les pattes ; l'homme a tendance à s'installer dans le meilleur fauteuil, qu'il imprègne d'une déplaisant odeur de tabac... Malgré ses petits défauts, il reste le compagnon le plus agréable qui soit, dans une maisonnée. Avoir un homme chez soi, c'est avoir un foyer heureux. »
Le siècle de l'automobile : Bill raconte ses diverses expériences avec les voitures. Et elles valent leur pesant de cacahuètes !
L'oncle Lucien : Le frère de la maman de Boule débarque à la maison ; or sa présence n'est pas désirée par le père de Boule. Gare aux dérapages !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Entre 1967 et 1977, le Journal de Spirou a publié pas moins de 32 chroniques de Boule et Bill sous le titre L'avis de chien de Bill. Dupuis a aujourd'hui la bonne idée de les rééditer. Ces tranches de vie familiale sont racontées à travers le point de vue de Bill, bien loin de la trame des albums classiques. Et ça change beaucoup de choses... Rédigées par Yvan Delporte, elles sont une véritable récréation pour le rédacteur en chef emblématique des Éditions Dupuis, qui a signé nombre scénarios des Schtroumpfs. Avec une écriture élégante, que l'on pourrait qualifier de suranné, il dépeint avec ironie et humour les travers de ses contemporains à travers le regard d'un chien. Avec les facéties de Bill, tout le monde en prend pour son grade : l'oncle Lucien, invétéré chasseur, le papa de Boule qui roupille sur son divan, ou encore Peder, le baba cool qui traîne dans la rue. En s'affranchissant de la règle d'un gag en une planche, Roba s'éclate hors cadre. Il montre ici toute l'étendue de sa palette graphique, en passant tour à tour de l'aquarelle couleur, au lavis et au dessin classique. Une 33ème chronique dessinée par Verron, le repreneur de la série, vient chapeauter l'ensemble !