L'histoire :
Résultats catastrophiques, leçons bâclées… Il faut sévir et interdire la télévision, tant que les devoirs ne sont pas terminés. C’est peut-être dur pour Boule, mais c’est comme ça ! Et puis, il suffit de ne pas lui dire qu’on diffuse dans quelques minutes un épisode de Rintintin… Seulement, c’est oublize qu’avec une paire d’oreilles interminables, on peut mimer à loisirs berger allemand, écran de télé et chef indien. Plus aucune raison alors d’empêcher le chien de cafeter et de voir son gamin se précipiter dans le salon… Et si Boule en réchappe aujourd’hui, ce sera peut-être moins facile quand il faudra débattre avec son père du dernier bulletin scolaire. A moins que là encore, son copain Bill ne le sorte d’un mauvais pas en profitant des maladresses linguistiques du papa. Bref, la vie en famille n’est pas un long fleuve tranquille, même quand on est bien décidé à faire plaisir à tout prix. Pas sûr que pour se faire pardonner de son maître, par exemple, l’envie de lui porter ses pantoufles au bureau soit la meilleure des idées…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après l’hiver glacial et la neige à gogo, c’est la thématique de la famille qui sert de fil conducteur en alimentant, dans cette 2e Compile une sélection des meilleurs gags de Boule et Bill. Remarquons, au passage, que comme fil rouge, on aurait pu trouver mieux ! La famille restant tout de même, à la base, un peu le fonds de commerce de la série. Oublions quelques instants les velléités mercantiles du projet (un p’tit coup de Papa, Maman à l’approche des fêtes des pères et mères, c’est toujours bien joué…) pour nous concentrer sur la sélection proposée : 19 albums effeuillés à volonté pour se gorger d’un humour bon enfant d’une efficacité redoutable et d’une incroyable lisibilité, qu’on soit petit ou grand. Le trait toujours impeccable du regretté auteur belge s’amuse ici des joies du ménage en famille, des bonnes intentions catastrophiques, des manipulations canines multiples et variées ou des gentilles colères paternelles, pour une mise sous microscope de cette petite cellule familiale humano-animalière. Toujours bien vu, en tous cas, et jamais tellement éloigné de nos propres aventures domestiques. Au-delà, l’exercice démontre à nouveau la facilité déconcertante avec laquelle Roba distille poésie ou valeurs humaines et éducatives, à travers les regards croisés de chacun : les bêtises, la rigolade, la naïveté enfantine sont toujours mises au service des bons sentiments… Et ça, ça fait terriblement du bien !