L'histoire :
Alors qu’ils se reposent tranquillement en haut d’un arbre, le jeune garçon Boulouloum et l’imposant gorille Guiliguili, aperçoivent un bateau de pêche qui approche à vive allure. Le duo se dirige vers l’embarcation et découvre que les deux chasseurs d’ivoire, Joe et Harry sont à bord. Ni une ni deux, Guiliguili intervient en assommant le capitaine du bateau, un ancien militaire s’exprimant uniquement avec des « Jawohl », du nom de Kurt. Harry intervient et explique à Boulouloum qu’ils ne sont pas venus pour chasser mais pour faire un safari-photo, en prenant des clichés du plus grand nombre d’animaux possibles. Après que le chasseur ait juré qu’il ne tuerait aucun animal, l’enfant demande à son ami gorille d’arrêter de frapper. Puis il annonce aux chasseurs qu’il va les accompagner durant leur safari. Harry, dont les intentions ne sont pas si bonnes que ça, accepte, à condition que Guiliguili ne les accompagne pas. En effet, selon lui, la taille imposante de l’animal risque de faire fuir les animaux avant qu’ils aient eu le temps de les photographier. Vexé, le singe s’en va en boudant, alors que l’embarcation se dirige vers le lieu de villégiature des crocodiles. Harry compte profiter de l’endroit pour se débarrasser du Tarzan en culotte courte avant de partir à la chasse aux éléphants…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une intégrale de trois volumes consacrés à Câline et Calebasse, les éditions Dupuis proposent une nouvelle compilation d'une autre série du duo Raoul Cauvin (scénario) et Luc Mazel (dessin). Couvrant la période de 1975 à 1981, ce premier tome de Boulouloum et Guiliguili bénéficie d’un dossier de 40 pages signés Patrick Gaumer racontant notamment la genèse de la série, mais également les péripéties liés aux patronymes des deux héros. En effet, au départ, le tarzan miniature et le gorille charpenté ne devaient vivre que le temps d’une courte et unique historiette. Du coup, le duo d’auteurs avait choisi des prénoms amusants qui prêtaient à sourire. Mais lorsque les deux héros se sont mis à vivre des aventures de 44 pages au sein d’une série, leurs prénoms ont été considérés comme un handicap par l’éditeur et la rédaction du journal Spirou. Un problème dont nous découvrirons le dénouement... dans la prochaine intégrale (tadaaam !). Dans cet album-ci, on lit avec plaisir plusieurs historiettes, mais également les cinq premiers albums du duo singe-enfant. On retrouve déjà un humour très efficace dans les histoires courtes, quand bien même ces dernières se révèlent répétitives. Voir les héros s’épanouir dans des aventures de 44 pages est bien plus plaisant. En effet la jungle et le terrain de jeu sont plus vastes et les protagonistes sont plus nombreux, le tout permettant de véritables aventures aux nombreux rebondissements agrémentés de gags savamment orchestrés. Vous l’aurez compris, avec le talent scénaristique de Cauvin et un univers parfaitement mis en scène par Mazel, cette intégrale est à découvrir au plus vite.