L'histoire :
Au monastère d’Unmei où il parfait sa formation, Yuki surprend en pleine nuit deux yôkais maléfiques en train de dérober les « Sai du destin », les armes magiques du clan ninja du monastère. Ni une ni deux, il s’oppose aux deux voleurs, rapidement rejoint par son rival et futur adversaire, le ninja masqué Jin Goro. Malheureusement, après un combat épique, Jin Goro perd connaissance après s’être fait électrocuté et tombe au fond de la rivière ! Yuki est donc contraint de laisser partir l’ennemi afin de sauver son rival de la noyade. En découvrant ce qui s’est passé, Miyamoto Takahata, le maître de Jin, se met en colère, car son élève n’a pas respecté les consignes en tentant de régler le problème lui-même au lieu de donner l’alerte. Il lui donne donc l’ordre de régler le problème qu’il a lui-même créé, en se mettant en quête des yôkais afin de récupérer les armes magiques. Quant au maître de Yuki, le rônin Musashi Miyazaki, il lui confie la prochaine épreuve de sa formation : accompagner Jin et l’aider à accomplir sa mission. Mais après quelques heures de marche, Yuki en a marre d’entendre son rival le remballer à chacune de ses questions. Alors il décide de partir pour faire cavalier seul ! Croisant des villageois lui indiquant la route prise par les voleurs, Yuki se lance sur la bonne piste, suivi de très près par Jin qui profite de ses découvertes tout en l’observant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En créant Bushido, Thierry Gloris propose une BD grand-public jeunesse aussi drôle que rythmé au cœur de l’Histoire, à l’instar d’une série comme Astérix. Ici donc, le scénariste situe l’action dans le japon féodal et y glisse quelques références. Mais il propose avant tout un récit d’art martiaux pêchu et fendard. En ce sens, la série peut faire penser à la saga d’animation Kung-fu panda pour son côté baston et héros rondouillard ; mais elle propose bien plus que cela. En effet, en plus de rythmer une aventure à cent à l’heure, tant sur le plan de l'humour que de l’action, la force vient aussi des personnages très attachants et amusants. Le mérite de la mise en images en revient à Gorobei. Son trait rond et caricatural renforce davantage l’effet de la série sur nos zygomatiques. Mais il offre aussi un découpage dynamique idoine lors des séquences de baston, tout en proposant des décors fouillés, variés et plaisants. Bref, cette série s’adresse avant tout au jeune public, mais elle se révèle aussi un excellent divertissement familial. D'ailleurs, à l’occasion de la sortie de ce tome 2, Dupuis réédite le tome un avec une nouvelle maquette mais surtout à un tout petit prix. De quoi s’offrir les deux albums pour pas cher du tout. Petit bémol sur ce second album : la couverture spoile certaines surprises du récit. Rien qui empêche de se lancer dans cette nouveauté aussi amusante que rafraîchissante.